La nouvelle est tombée ce lundi 28 décembre 2020 vers les après midi. Il s’agit de la mort de Marie André Muila Kayembe , avocat de son état et Directeur exécutif des Toges Noires, fervent défenseur des droits de l’homme et acteur majeur de la société civile congolaise.
Selon les sources proches de la famille et des Ongdh, le corps de l’illustre disparu se trouve à la morgue de la Clinique Ngaliema en attendant le programme des obsèques digne de son rang surtout quand on sait que Me Muila Kayembe était considéré comme un premier acteur de la première heure de la société civile congolaise .
Il avait notamment pris part à la conférence nationale souveraine ( CNS), au Dialogue inter-congolais de Sun City et aux Concertations nationales pour le compte de la société civile.
Sa mort constitue une perte énorme pour la société civile congolaise, qui reste orpheline de l’un de ses vieux stratèges.
Un pionnier
Depuis le Petit Séminaire de Kabwe, au Kasaï central en passant par les Toges Noires, le CDHM ( Comité Droits de l’ Homme Maintenant ), le célèbre Noyau Dur de la Société Civile, Me Marie André Muila était toujours aux premiers plans du combat de la société civile pour le changement en RDC.
« Il n’ avait guère de cesse de m’ interpeller, m’ invitant après le tristement célèbre et tragique disparition de Floribert Chebeya, à prendre mes responsabilités en rentrant au pays et guider la société civile congolaise! Lors de nos échanges téléphoniques, Il ne manquait de me rappeler mes sobriquets d’antan : Sapring le Justicier, Sapring Meya, Chic Bill, Ye Meyi, Sain Sey, Fula Ngenge… », témoigne Paul Nsapu Mukulu, vice président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) depuis Bruxelles.
« Non mon frère Mwila Kayembe! il ne fallait pas! Tu m’as brisé le coeur! Vas, guerrier! Intercèdes pour nous auprès de notre Créateur », écrit-t-il
Avocat dans le dossier Chebeya et Bazana, Me Marie André Muila Kayembe a joué un grand rôle au sein des Ongdh. Il avait aussi défendu les militaires accusés d’ un coup d’État mal ficelé vers les années 1990.
GK