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CENI: De très mauvais signaux de Denis Kadima

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Ses qualités d’expert des questions électorales ont été vantées par ses soutiens pour le propulser à la tête de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Mais ses premiers pas au plan de la gestion des finances sont plus que décevants, au point que l’on se demande sérieusement s’il sera en mesure de conduire le pays aux élections en 2023, conformément à la Constitution.

Denis Kadima, président de la CENI, parce que c’est de lui qu’il s’agit, est au centre de l’actualité et de l’attention du public ces derniers jours. Des ONG, journalistes et même un membre du gouvernement, à savoir le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, l’accusent de vouloir saigner les ressources de l’Etat. Ce dernier a récemment dénoncé la surfacturation de 30 à 40 fois du prix normal des véhicules dont la CENI dit avoir besoin.

Il a révélé que plus de 37 millions de dollars américains ont été mis à la disposition de Centrale électorale pour l’organisation des prochaines élections.

Réponse du Rapporteur de la CENI, Patricia Nsele: « La CENI a reçu le budget de fonctionnement du mois de novembre et décembre. La CENI a reçu le budget de fonctionnement et de rémunération…Vous pouvez comprendre si vous voyez l’état actuel de notre bâtiment, ça vous renvoie déjà à ce que la CENI est en train de solliciter du gouvernement ».

Constat: Denis Kadima et son équipe auraient donc bouffé 37 millions de dollars depuis leur installation, étant donné que le rapporteur affirme que les fonds reçus étaient destinés au budget du fonctionnement et à la rémunération.

Par ailleurs, pour voir clair sur la destination qu’ont prise ces fonds, l’Inspection Générale des Finances (IGF) va dépêcher cette semaine une mission d’encadrement pour « éviter les confusions ».

Selon l’Inspecteur général-chef de service Jules Alingete, l’objectif est de s’assurer de la transparence et de l’affectation réelle des fonds à chaque fois qu’il y aura un décaissement.

De son côté, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde demande à la CENI de proposer « un budget qui soit plus réaliste possible ».

Autant dire que le bureau Denis Kadima est désormais surveillé de près par le gouvernement, l’IGF, la presse et des ONG qui militent pour la transparence dans la gestion des finances publiques. Vigilance.

JPK

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