C’est la désolation totale pour les femmes après la nomination par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, des chefs des secteurs de la République démocratique du Congo. Elles sont très petitement représentées dans l’arrêté signé le 18 juillet 2023.
Selon les données de 2019 de l’Institut national de la statistique, les femmes représentent 51% de la population congolaise.
Dans l’arrêté ministériel n°25/CAB/VPM/MININTETSECAC/PKK/203/2023, elles ne représentent que 1,4% de chefs des secteurs sur l’ensemble du pays.
En effet, le vice-premier ministre de l’Intérieur n’a nommé que 7 femmes sur 473 nouveaux chefs des secteurs.
Ce pourcentage est très loin de 30% de représentativité des femmes et 50% de parité dans les sphères de prise de décision consacrés par la constitution de la RDC.
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Pour une petite comparaison, les femmes représentent 13,2% des députés nationaux, soit 66 sur 500 sièges et 28% des membres du gouvernement, soit 16 sur 57 portefeuilles.
Pour revenir à la petite territoriale, il faut dire que les provinces du Kwilu et Lualaba sont de beaux exemples avec chacune deux cheffes des secteurs. Il s’agit, pour la première, des secteurs de Manzasay dans le territoire de Bagata et de celui de Mungindu dans le territoire de Gungu.
Pour la seconde, il s’agit des secteurs de Lufupa et de Luilu, tous dans le territoire de Mutshatsha.
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Les autres cheffes des secteurs promues sont de Yaokandja, territoire d’Isangi dans la province de la Tshopo et de Duale, territoire de Befale, dans la province de la Tshuapa.
Il y a également le secteur de Lufira, territoire de Kombove, dans la province du Haut-Katanga, qui est dirigé par une femme, Madame Ruth Eneya Kyamabamba.
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