La première ministre, Judith Suminwa Tuluka, poursuit ses consultants en vue de la formation de son gouvernement. Lundi 22 avril 2024, le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) lui a fait part de la problématique du détournement des fonds alloués à l’État congolais par ses partenaires dont la Banque mondiale pour financer les projets de l’éducation.
Avant la mise en place de son équipe gouvernementale, la première ministre est mise au parfum du fonctionnement de la quasi-totalité des secteurs de la vie nationale.
A l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), les grandes préoccupations sont, selon une dépêche de la presse du Syeco, les détournements et la qualité de l’enseignement, qui passe par la formation des enseignants.
« Après avoir permis à un grand nombre d’enfants d’accéder au système éducatif grâce à la gratuité, nous devons maintenant nous pencher sur la qualité de l’enseignement, qui dépend de la qualité du personnel enseignant. De nombreux enseignants de l’EPST ne sont pas qualifiés. L’enseignant recruté doit être celui capable de transformer l’individu », a déclaré Cécile Tshilombo, secrétaire général du Syndicat des enseignants du Congo, au sortir de la rencontre avec la première ministre.
Elle a insisté sur la nécessité d’instaurer une gouvernance transparente et équitable, afin de garantir la mise en œuvre de politiques éducatives efficaces et de favoriser l’égalité des chances pour tous les enfants congolais.
« Il y a des gens qui purgent actuellement vingt ans de prison pour avoir détourné les fonds de l’État. La gratuité de l’enseignement primaire, consignée dans l’article 43 de notre Constitution de 2006, paie un lourd tribut aux détournements de fonds », a précisé la secrétaire générale du Syeco.
Junior Lomanga
