Home Politique RDC: Vital Kamerhe tourne définitivement la page de l’accord de Nairobi

RDC: Vital Kamerhe tourne définitivement la page de l’accord de Nairobi

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C’est officiel, Félix Tshisekedi est le candidat de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) à la prochaine élection présidentielle. Au terme de son mini- congrès tenu samedi 19 août 2022, le parti politique de Vital Kamerhe a promis d’accompagner la candidature du chef de l’État à sa propre succession.

Le secrétaire général Billy Kambale a annoncé aux congressistes que le choix de l’UNC se justifie par le souci de donner au président de la République sortant une occasion de poursuivre son œuvre entamée à la tête du pays.

De facto, Vital Kamerhe a tué les derniers espoirs de ses soutiens de le voir accéder à la magistrature suprême, mettant définitivement fin à l’accord de Nairobi, le liant à Félix Tshisekedi, qui a permis la première alternance pacifique démocratique à la tête de la RDC en 2019.

En novembre 2018, les deux personnalités avaient retiré leur signature de l’accord de Genève qui désignait Martin Fayulu candidat commun de l’opposition et signaient à Nairobi, capitale kényane, en présence du président kényan de l’époque, Uhuru Kenyatta, un accord politique.

Ce document, qui a donné naissance au Camp pour le changement (CACH), stipulait notamment que Vital Kamerhe va soutenir Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018 et que cinq ans après, ils inverseraient les rôles : Tshisekedi doit soutenir Kamerhe en 2023.

Beaucoup de choses et du temps se sont passés par la suite. Revenu sur le devant de la scène politique après être passé par la case prison, VK semble avoir compris que le microcosme politique a changé au pays, après la création par Tshisekedi de l’Union sacrée de la Nation. Personne depuis, ne parle plus du CACH, le chef de l’État ayant réussi à enrôler au sein de sa famille politique, de nombreuses autres personnalités et leurs partis ou regroupements politiques.

Avec raison, Vital Kamerhe a soutenu que ses ambitions personnelles ne doivent pas primer sur celles de son parti politique.

« A chaque instant il faut faire l’équilibre entre les ambitions personnelles et la destinée du groupe. L’UNC, notre parti, ne s’est jamais trompé de combat. Dès le début de notre marche, nous avons placé l’union des congolais comme objectif suprême. La capacité de notre Nation a fédérer ses forces internes pour constituer un frein à l’expansion de la pauvreté et du désespoir », a-t-il dit.

Junior Lomanga

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