Annoncé tambour battant, le dépôt de la candidature de Moïse Katumbi à l’élection présidentielle de décembre prochain n’a pas eu lieu ce mardi 3 octobre 2023. Faute des originaux de deux pièces essentielles du dossier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a pas réceptionné la candidature la candidature du leader de Ensemble pour la République.
La déception était lisible sur le visage des délégués de Ensemble au sortir du siège de la CENI. Le porte-parole de cette formation politique de l’opposition, Hervé Diakese, a annoncé à la presse qu’ une équipe est dépêchée de « toute urgence à Lubumbashi pour emmener les pièces originales ».
Il a assuré que « demain, ces éléments seront mis à la disposition de la CENI afin que la candidature du président Katumbi puisse être déposée ».
Dans les rangs de militants et soutiens de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, les réactions sont mitigées.
Si les uns suspectent le pouvoir de vouloir stopper les ambitions de leur leader, d’autres reprochent aux proches collaborateurs de Moïse Katumbi de négligence.
« Ils savent très bien que Katumbi fait peur. Pourquoi n'avoir pas pris toutes les dispositions pour amener les originaux de toutes les pièces ? », s'est questionnée une militante de Ensemble, rencontrée à la Gare centrale.
Selon une source, les deux pièces dont la CENI exige les originaux seraient l’extrait du casier judiciaire et le certificat de nationalité.
La Centrale électorale a jugé que les copies certifiées de ces pièces ne suffisent pas pour valider une candidature à la présidentielle.
La suite sera connue ce mercredi 4 octobre, le porte-parole de Ensemble pour République ayant promis que « nous allons emmener l’intégralité des originaux de toutes les pièces pour éviter les polémiques ».
Certes, il n’y a pas encore de polémiques. Mais des inquiétudes oui.
Jean Pérou Kabouira