N’est pas candidat président de la République qui veut. Et on ne devient pas candidat président de la République par une simple déclaration. Jean-Pierre Lisanga Bonganga l’a compris et s’est vite rattrapé en revenant sur la voie de la sagesse.
Dans un communiqué publié la semaine dernière, le président de la plateforme Alliance des pro- Etienne Tshisekedi (APETM) a annoncé avoir décidé de se ranger derrière la candidature de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain.
Il était parmi les premiers acteurs politiques à déclarer sa candidature à la magistrature. Mais au moment du dépôt des candidatures, Lisanga Bonganga a été le grand absent. Il a tenté de sauver son honneur en demandant une prolongation du délai de dépôt des candidatures. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a réservé aucune suite à sa demande.
L’ancien ministre d’État en charge des Relations avec le parlement a réalisé que son avenir politique est en jeu. En Tshisekediste pragmatique, il a finalement décidé de se dédire en soutenant la candidature du président Félix Tshisekedi dont il était il y a quelques semaines, un critiqueur.
« Quelles que soient certaines divergences qui peuvent les opposer, M. Jean Pierre Lisanga Bonganga se retire de la présidentielle de 2023 pour permettre à Félix Tshisekedi Tshilombo, chef de l’Etat, avec qui il a mené le même combat politique pour le triomphe de la démocratie, le bien-être social et l’émergence d’un Etat de droit en RDC, de rempiler pour un second mandat », a-t-il annoncé dans un communiqué.
Jean-Pierre Lisanga Bonganga a donc refusé de s’allier à Moïse Katumbi dont il s’est rapproché l’année dernière au fort moment de son éloignement du camp présidentiel.
Toutefois, «Vieux Saïo » n’a pas (encore) intégré l’Union sacrée de la Nation.
Il attribue sa décision de soutenir la candidature du chef de l’Etat à la convergence idéologique.
Pami Halele
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