Plus malheureux dans un établissement public de la République démocratique du Congo que les membres du cabinet du PCA et les administrateurs de l’Agence congolaise de l’environnement (ACE), tu meurs. Nommés par ordonnance présidentielle en juillet dernier, ils vivent dans la misère et sont condamnés à mourir de faim. La faute au directeur général, Delphin Lama. On vous explique tout sur la méchanceté de ce mandataire public, accusé de radin.
A travers l’ordonnance présidentielle numéro 23/125 du 25 juillet 2023, le président Félix Tshisekedi avait nommé le conseil d’administration, la direction générale et les administrateurs de l’ACE. Il leur a confié la mission respectivement de concevoir, orienter, contrôler et décider de la marche de l’agence pour le conseil d’administration, tandis que la direction générale a été chargée de la gestion de l’agence. Le collège des commissaires aux comptes lui, est un organe de contrôle des opérations financières de l’agence.
Les missions confiées au conseil d’administration et au collège des commissaires aux comptes seraient malheureusement, d’après des informations recoupées par alternance.cd, bafouées et sabotées par le directeur général.
En effet, tombé comme un cheveu dans la souple à la tête de l’ACE on ne sait pas quel mécanisme, le DG Delphin Lama est accusé d’asphyxier financièrement et moralement les administrateurs qu’il n’aurait pas payés depuis le mois d’août dernier.
Les membres du cabinet du président du conseil d’administration (PCA) Crispin Ngbundu Malengo se trouvent eux aussi dans la même situation, c’est-à-dire dans la misère.
Entre temps, le DG mène une vie de prince, payant notamment régulièrement le loyer de son luxueux bureau à l’immeuble 66 situé sur le boulevard du 30 juin, y compris les membres de son cabinet, au frais de l’agence.
Les administrateurs, nommés dans la même ordonnance avec lui n’auraient droit à rien, y compris les membres du cabinet du PCA. Sorcellerie !
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Le comble, votre média en ligne a été mis au courant d’une mission que le DG Delphin Lama s’apprêterait à effectuer à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis avec 20 personnes prétendument membres de l’ACE. Après vérification, seules trois seulement sont des agents ou membres de son cabinet, les 17 autres étant des amis, copines ou membres de sa famille biologique.
Du coup, la grogne est montée d’un cran dans le chef du personnel de cet établissement public, qui, renseigne-t-on, a vécu sans heurts depuis sa création en 2014.
Le chef de l’État n’a sans doute pas besoin de tensions sociales en cette période de campagne électorale où il fait face à une opposition qui commence à s’organiser, au risque de donner des armes à ses adversaires.
Créée en vue d’atténuer les risques environnementaux et sociaux pour un développement durable, évaluer l’impact environnemental et social des activités et projets de tous horizons en RDC (forêt, agriculture, élevage, ressources naturelles, infrastructures, télécommunications, production et commercialisation etc), l’ACE a vu le jour à travers le décret n°14/030 du 18 novembre 2014.
Elle exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national et est régie par la loi n°08/009 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établissements publics.
Jean Pérou Kabouira
