Le mécontentement est grand et général après invalidation, le 12 mars 2024 par la Cour constitutionnelle, de 49 députés nationaux dont certains qui semblent être victimes d’une justice congolaise qualifiée de malade par le président de la République. Parmi eux, Aîné Ohaki, élu de Katako-Kombe dans le Sankuru, Kennedy Katasi de Lukunga à Kinshasa ou encore Serge Bahati de Kabare dans le Sud-Kivu.
Ce sont des surprises réservées par les juges de la Cour constitutionnelle aux congolais. En effet, ils ont remplacé Aîné Ohaki, élu sur la liste de l’A/A-UNC par le candidat déclaré malheureux selon les résultats provisoires publiés par la CENI, Jules Lodi, proclamé définitivement élu.
Selon son camp, l’élu de Katako-Kombe désormais invalidé n’a pas été attaqué par celui qui a pris son siège, ni cité pendant l’examen de sa requête.
La requête du candidat Jules Lodi de l’UDPS/Tshisekedi, enregistrée sous RCE 0664/DN-CR, a été dirigée plutôt contre la CENI et deux candidats de la liste AAAP, à savoir Tokoko Antoine(élu) et Olamba Benoît.
Au Sankuru, certaines langues accusent l’UDPS/Tshisekedi, à tort ou à raison, d’avoir volé le siège de l’UNC.
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De son côté, Kennedy Katasi, proclamé élu député national par la CENI dans la circonscription électorale de Lukunga à Kinshasa n’a que ses yeux pour pleurer et sa bouche pour dénoncer.
Invalidé par la Cour constitutionnelle, il affirme que son élection n’a jamais été attaquée par quiconque en justice.
Au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 14 mars, il a démontré que la requête qui a abouti à son invalidation contestait les résultats des regroupements politiques AMSC et A3A et qu’elle ne visait nullement le regroupement politique Alliance bloc 50 (A/B50) dont il a été proclamé élu par la CENI.
Même situation pour Serge Bahati Maygende, élu de Kabare dans le Sud-Kivu sur la liste AFDC-A, invalidé au profit de Claude Nyamugabo de FPAU, un regroupement politique allié à l’UDPS.
Son dossier fait le plus parler, sans doute à cause de la notoriété de son père biologique, Modeste Bahati Lukwebo, mais il n’est pas le seul à espérer la correction de ce qui est présenté par ses soutiens comme une « erreur matérielle ».
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Bien que ses arrêts sont définitifs et irrévocables, la Cour constitutionnelle avait créé une jurisprudence en matière des contentieux électoraux, en réhabilitant, en 2019, dix-neuf des 23 députés invalidés par elle, après examen d’ « erreurs matérielles » par une chambre spéciale créée quant à ce.
C’est l’unique espoir pour Aîné Ohaki, Kennedy Katasi et Serge Bahati d’espérer récupérer leurs sièges attribués par la Cour constitutionnelle à Jules Lodi, Van Kabundi et Claude Nyamugabo.
Junior Lomanga
Solution politique au dossier des 31 députés nationaux invalidés: Le triomphe de l’équité
