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RDC: l’ACAJ presse Félix Tshisekedi d’accélérer la mise en place des nouvelles institutions

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Près de deux mois après la prestation de serment du président Félix Tshisekedi pour son second mandat, l’installation des nouvelles institutions n’a pas encore commencé. La population est littéralement asphyxiée et la souveraineté du pays sérieusement menacée alors que les gestionnaires sortants se la coulent douce. L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) est préoccupée par ce retard pris dans la nomination des nouveaux animateurs des institutions.

Dans un communiqué de presse publié jeudi 14 mars 2024, cette ONG de défense des droits de l’homme interpelle le chef de l’Etat sur la nécessité et l’urgence de procéder aux mises en place découlant du cycle électoral dont la présidentielle du 20 décembre 2023 qui a consacré sa réélection.

«D’aucuns n’ignorent que lesdites élections se sont tenues dans un climat de morosité caractérisé notamment par une grave menace à la souveraineté nationale consécutive à l’agression du Rwanda contre la RD Congo dans sa partie Est, ainsi qu’à la dégradation prononcée et irréversible des conditions de vie des populations traduite par la dépréciation continue de la monnaie nationale ; ce qui a sensiblement amenuisé le pouvoir d’achat des congolaises et congolaises », note l’ACAJ.

L’ONG dirigée par Me Georges Kapiamba estime que dans un tel contexte, le patriotisme et le sens du devoir vis-à-vis du peuple auraient commandé une mise en place urgente et responsable d’institutions stables, durables et légitimes.

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Elle se dit scandalisée de constater que la majorité parlementaire « se complait indéfiniment dans des conciliabules, pudiquement qualifiés de consultations en vue de l’identification d’une majorité, dont le seul objectif réside dans une quête effrénée de préservation d’intérêts égoïstes et/ou de positionnement intéressé au sein des différentes institutions politiques nationales et ainsi jouir personnellement de tous les avantages y afférents ».

Des atermoiements politiques inacceptables

Pour l’ACAJ, cette « insouciance caractérisée de la classe politique face au drame national s’apparente véritablement à une non-assistance à un peuple en perdition dont la détresse existentielle n’est point inscrite dans les priorités d’une majorité politique pourtant bien identifiée au terme » des dernières élections.

« Eu égard à cette situation et sur pied des pertinentes dispositions de l’article 69 de la Constitution, l’ACAJ invite le président de la République, chef de l’Etat à prendre ses responsabilités aux fins d’assurer par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’Etat gravement menacé par les tergiversations de ceux qui prétendent fallacieusement l’accompagner dans la matérialisation du programme de son second quinquennat », lance l’Association congolaise pour l’accès à la justice au chef de l’Etat.

Elle demande au président Félix Tshisekedi, dans cet ordre d’idées, « sans délai, de mettre fin à ces atermoiements politiques inacceptables qui mettent malheureusement en lumière l’incapacité des politiques congolais à prioriser le bien-être collectif ». 

Junior Lomanga

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