La ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, fait face à des tracasseries routières sans précédent. Elle compte actuellement une dizaine des points de contrôle avec au moins 100 policiers chacun. Des policiers commis à la circulation routière sont accusés de contribuer aux désordres routiers tant décriés.
Le député provincial Sangwase Mushagalusa, élu du territoire de Walungu, veut en savoir plus sur le sujet. A cet effet, il a interpellé le commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC).
Dans sa lettre, cet élu du peuple a posé au numéro un de la PNC dans la province des questions sur le fonctionnement de la Police de circulation routière (PCR) et les causes des tracasseries dont cette unité est accusée par la population.
« Je demande des précisions sur les éléments suivants : le nombre des points de contrôle de la police de circulation routière dans la ville de Bukavu, la localisation exacte de chaque point de contrôle, la précision sur le nombre des policiers que doit contenir chaque point de contrôle et l’encadrement et le contrôle des mouvements des policiers commis à chaque point de contrôle », a-t-il écrit.
Le député provincial Sangwase Mushagalusa a tenu à souligner que les tracasseries routières entraînent des accidents dans la ville de Bukavu.
« A ce jour, a-t-il indiqué, la population ne cesse de nous alerter en tant que leur représentant pour dénoncer la montée en puissance des dites tracasseries notamment la légèreté dans le contrôle des documents de bord, le rançonnement des conducteurs avec ou sans documents dans la ville créés souvent par la PCR elle même, les bagarres récurrentes entre les conducteurs et les polices causant des accidents de circulation, le manque à gagner pour le trésor public ».
Anny K./Bukavu
