Le vice-premier ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, s’inspire et copie les sales pratiques d’Emmanuel Ramazani Shadari à la tête de ce ministère. Sans pourtant avoir ni le charisme, ni la notoriété, encore moins le pouvoir politique qu’avait le secrétaire permanent du PPRD lorsqu’il était au ministère de l’Intérieur, il veut lui ressembler en ce qui concerne notamment la prise des décisions et l’imposition des ordres contraires à la loi. L’Equateur est devenu son champ d’expérimentation. Au point de bipolariser l’Assemblée provinciale et de bloquer la marche de toute la province.
A travers le télégramme n°25/CAB/VPM/MININTERSECAC/PKK/028 du 28 mars 2024, le VPM de l’Intérieur a ordonné au président du bureau d’âge de l’Assemblée provinciale de l’Equateur de procéder à l’élection et à l’installation du bureau définitif. Ce, a-t-il expliqué, pour éviter la crise en gestation. Son ordre a été aussitôt exécuté et le rapport lui a été fait comme il l’avait demandé.
Curieusement, le 2 avril, Peter Kazadi a émis un autre télégramme, portant suspension des activités de l’Assemblée provinciale, en s’adressant cette fois-ci au président du bureau provisoire qui, en réalité, n’existait plus, le bureau définitif ayant été élu et installé sur son propre ordre.
Vingt-trois jours plus tard, Peter Kazadi est revenu à la charge, en adressant un autre télégramme au gouverneur Bobo Biloko, de sécuriser l’Assemblée provinciale et d’y imposer l’ordre public. Dans tout Bandaka, on a crié à l’anarchie, sachant que le problème de la province en ce moment n’était pas l’Assemblée provinciale, qui fonctionnait normalement mais plutôt le gouverneur contesté et vomi par la population, qui ne voulait plus entendre parler de sa réélection.
Mais c’était sans contester avec l’entêtement et l’orgueil du duo Kazadi-Boloko qui, en dépit de la mise au point de l’ex-président du bureau provisoire, confirmant la tenue de l’élection des membres du bureau définitif, continue à paralyser l’Assemblée provinciale.
Pour les notabilités, la jeunesse et les forces vives de l’Equateur, il est hors de question de laisser le vice-premier ministre de l’Intérieur continuer à déstabiliser les institutions provinciales dans le but, redoute-t-on, d’ouvrir la voix du second mandat à son protégé de gouverneur.
"Shadary terrorisait des Assemblées provinciales et de gouverneurs parce que c'est Shadary. Les temps ont changé et les mentalités ont évolué. Que Peter Kazadi ne confonde d'époque", lance en guise d'avertissement, un député provincial de l'Equareur.
Anny K.
