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Procès Mwangachuchu : La boîte de Pandore ouverte

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Le procès du député national Édouard Mwangachuchu risque d’avoir de répercussions au sein des services de renseignements congolais. A l’audience du mardi 11 avril 2023, le ministère public a dévoilé un rapport du Conseil national de sécurité, qui laisse à penser que le prévenu aurait bénéficié du soutien de certains services de l’État pour la commission des faits pour lesquels il est poursuivi.

Accusé de participation à un mouvement insurrectionnel, d’entretenir des liens avec les rebelles du M23, d’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline et de détention illégale de munitions de guerre, Édouard Mwangachuchu nie en bloc toutes ces accusations.

Même s’il a reconnu, lors des dépositions précédentes, que les munitions trouvées dans ses résidences lui appartiennent sur base légale d’une autorisation lui délivrée par les autorités compétentes, il ne reconnaît pas les objets trouvés dans son coffre fort.

Il y avait, renseigne-t-on, entre autres 11 passeports dont 4 ordinaires et 3 diplomatiques établis au nom de Mwangachuchu et 8 fardes renseignant qu’il serait chef de la diaspora rwandaise en RDC et actionnaire de RwandAir.

Des ramifications au sein des services de sécurité?

Selon ce rapport du Conseil national de sécurité présenté à l’audience par le ministère public, le détachement de garde commis à la sécurité des installations de la société SMB appartenant à Mwangachuchu serait formé des militaires démobilisés de l’armée rwandaise, habillés en tenues de la Police nationale congolaise.

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Ces tenues leur auraient été remises par des autorités de la police du Nord-Kivu. Bien plus, il y aurait dans ce bataillon, que des éléments de l’ethnie Tutsi dont d’anciens combattants du CNDP et du M23.

Le prévenu a nié en bloc ces accusations, clamant que « je suis congolais d’origine, je suis un congolais intègre ». L’un de ses avocats, Me Mike Pungu Yodi, a déclaré que « tout ce qui a été dit… ce sont des montages » pour couler son client.

La prochaine audience est prévue ce jeudi 14 avril à la haute cour militaire.

Jean Perou Kabouira

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