Les autochtones du territoire de Faradje, dans la province du Haut- Uélé, ne supportent plus la présence des éleveurs Mbororo venus du Tchad. Ils s’accusent ces peuples peuls de tirer sur eux pour occuper illégalement des terres arables pour leurs bovins.
L’alerte a été lancée par l’administrateur du territoire de Faradje, Emmanuel Madrandele Mandabha.
Venus du Tchad et du Soudan d’où ils ont fui la sécheresse, des peuls éleveurs des bovins ont immigré et occupent la partie Nord-Est et Ouest de la République démocratique du Congo. Majoritairement armés, ils ne s’entendent pas le plus souvent avec des peuples autochtones.
Le phénomène n’est pas nouveau. En 2022 par exemple, des délégués des communautés, membres de la société civile et autorités coutumières du Haut-Uélé ont signé une pétition exigeant le départ de ces envahisseurs. Leur démarche visait à prévenir un conflit armé qu’il serait difficile pour le gouvernement d’éteindre.
Échec car, les Mbororo renforcent leur présence dans la province, particulièrement dans le territoire de Faradje. Selon l’administrateur de ce territoire, des affrontements ont été enregistrés entre peuples autochtones et les éleveurs Mbororo.
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A en croire Emmanuel Madrandele Mandabha qui s’est confié à Radio Okapi, la cohabitation est difficile entre les autochtones agriculteurs et les migrants éleveurs.
Les bétails saccagent de champs
En avril dernier, les bétails ont saccagé les produits champêtres et détérioré les sources d’eaux potables et des rivières.
Une situation qui a déstabilisé la population, occasionnant des maladies hydrique.
Si le gouvernement n’y prend garde, on risque de voir naître un autre foyer d’insécurité en plus de ceux existant au Nord-Kivu, en Ituri ou encore à Kwamouth dans la province du Maï-Ndombe à quelques kilomètres de Kinshasa la capitale.
Jean Perou Kabouira
