Le Président de la Commission Nationale de Droits de l’Homme (CNDH), Me Muamba Mushikonke Muamus a procédé hier mardi 13 février, en la salle des spectacles du Palais du peuple, à l’ouverture de la session ordinaire de cette institution. Dans son discours, il a rappelé la mission principale qui lui a été confiée et a fait un état de lieu de la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo.
En substance, il a expliqué que la situation des droits de l’homme reste préoccupante au pays et a condamné avec fermeté les violences qui ont émaillé les manifestations organisées par le Comité Laïc de Coordination(CLC) le 31 décembre et le 21 janvier derniers.
Il a interpellé l’Assemblée nationale sur la nécessité d’adopter à toute urgence, les lois sur l’organisation des manifestations politiques publiques. Ce, pour éviter qu’il ait de confusions dans ce domaine.
Ayant pour mission de promouvoir et protéger les droits de l’homme, la CNDH appelle les pouvoirs publics et les organisateurs de manifestations au strict respect des droits humains. Elle veille au respect des droits de l’homme et des mécanismes de garantie de liberté.
Me Muamba Mushikonke Muamus a martelé sur le fait que la désignation de la RDC comme membre de la commission de droits de l’homme des Nations Unies et celle de l’Union Africaine ne doit pas être pour le pays l’occasion de baisser les bras par rapport au respect des droits de l’homme. Pour lui, « elle devrait être une opportunité de prouver à la face du monde notre ferme volonté à lutter contre les atteintes et violations de droits de l’homme dont sont victimes les Congolais ».
Cette session ordinaire de la CNDH s’ouvre à quelques jours de la prochaine marche du Comité Laïc de Coordination fixée au 25 février. La tâche s’annonce donc ardue pour cette institution d’appui à la démocratie.
Patrick LOKALA