La Confédération démocratique du travail(CDT), un des onze syndicats de l’Intersyndicale de la Direction Générale des Impôts(DGI) est en guerre ouverte contre les dirigeants de cette régie financière. Elle a quitté la table des négociations avec le Ministère des Finances au sujet de la prévalue des rétrocessions pour mobiliser quelques agents manipulés contre le Directeur Général Sele Yalaghuli.
Ce jeudi 17 avril 2019, un groupe d’agents ont perturbé la quiétude des occupants du bâtiment du siège social de la DGI en scandant de chansons pour réclamer l’argent de la prévalue des rétrocessions.
Ces manifestants occasionnels ont faussement accusé la direction générale qu’ils accusent d’avoir bloqué leur argent. Quelle ignorance de leur part!
Non seulement qu’ils se sont trompé de cible, mais aussi de cadre et surtout ont prouvé qu’ils sont téléguidés par une main noire.
Et pour cause, la CDT s’est désolidarisée des autres syndicats qui sont actuellement en pourparlers avec le ministère des finances sur la plus-value pour braquer ses attaques sur la Direction Générale.
En effet, pour de raisons inavouées, la confédération démocratique du travail a tenu, en violation du code du travail, une assemblée générale au siège de l’entreprise malgré la reproche de la direction générale qui, en réponse à sa lettre, lui a expliqué que les assemblées générales syndicales se tiennent aux sièges de syndicats et non à celui de l’entreprise. «Comment est-ce que le ministre des finances peut autoriser qu’une plus-value soit payée et que ça soit orientée non dans les comptes de la DGI mais dans le compte du directeur général ? », s’est demandé Sele Yalaghuli.
Après avoir révélé que la Cour des comptes vient de terminer une mission à la DGI, il a invité ceux qui émettent de doutes sur sa gestion à vérifier auprès de sources compétentes. «Il y a toutes les structures publiques de l’Etat, que ce soit la Cour des comptes qui vient de terminer une mission à la DGI il y a environ quelques semaines, l’inspection générale des finances qui nous contrôle régulièrement. Vous n’avez qu’à vérifier et au ministère des finances qui autorise les financements, et de la Banque centrale et de la BCDC pour savoir si l’argent a bel et bien été décaissé pour cette prime de plus-value et si ça se trouve dans le compte d’un individu qui est le Directeur général », a-t-il déclaré.
De la manipulation politique
Ce n’est un secret pour personne que la DGI a réalisé des prouesses remarquables l’année dernière. Selon son Directeur général, ces performances étaient de l’ordre de 135,60% en termes de taux de réalisation sur les assignations. Par conséquent, les cadres et agents ont demandé au ministère des Finances de leur reconnaitre une plus-value parce qu’ils ont dépassé les assignations.
« Ces discussions ne sont pas menées par la Direction Générale des Impôts mais entre l’intersyndicale de la DGI et le ministère des Finances. Et le ministère des finances a donné une réponse tout à fait probante en disant que les 5% sur les rétrocessions s’impliquent en tout effort que nous réalisons. C’est-à-dire que si vous faites 100% vous avez 5%, si vous faites 150% vous avez 5%, si vous faites 200% des recettes mensuelles, vous avez 5% et donc il y a naturellement une quotité de plus-value qui est là. Mais l’intersyndicale a dit non, au-delà de 5% il faudrait quand même reconnaitre aux agents les efforts réalisés quand ils ont dépassé les 100 %. C’est-à-dire que s’ils ont 120 % au lieu que ça soit seulement 5% sur le supplément, au-delà de 100% que le pourcentage s’accroisse un peu de manière qu’ils reçoivent une plus-value. Ce qui est tout à fait normal », a poursuivi Sele Yalaghuli.
Cette proposition n’a pas été refusée par l’autorité de tutelle mais cette dernière a tout simplement exigé que cette plus-value soit consacrée par un arrêté ministériel lequel est actuellement en discussion entre son ministère et l’intersyndicale.
Petit bémol, cet arrêté est bloqué par la mesure du Président de la République interdisant aux ministres et mandataires publics de prendre de nouveaux engagements financiers.
Et en attendant que l’arrêté suive la longue procédure actuellement exigée, des fake news communiquées aux agents par la CDT selon lesquelles leur argent de la plus-value aurait été déposé dans le compte du DG a entrainé la confusion. « Nous sommes un service de l’Etat. L’argent des agents ne peut nullement être versé dans le compte privé du DG. Si versement il y a, c’est dans le compte de la DGI et ce n’est pas le DG qui le gère. Le mécanisme de dispatching est clair et connu de tous. Les agents ont cru à une fake new », a regretté le DG de la DGI.
Heureusement que tout observateur averti voit derrière cette agitation infondée de la CDT une main noire politique pour semer la confusion à la DGI entre les agents et les dirigeants.
Robert Djanya