La République démocratique du Congo a consommé au cours de quatre derniers mois, plus que ce qu’elle a produit. Selon les données de la Banque Centrale du Congo(BCC), les dépenses de l’État étaient supérieures aux recettes mobilisées.
Ce sont des chiffres qui démontrent les limites de la politique dite de dépense sur base caisse appliquée depuis 2014 en RDC.
Selon la BCC, au 5 avril dernier, l’évolution annuelle cumulée des opérations financières des caisses de l’État(Trésor public) affichait les dépenses de l’ordre de 1 milliard sept cent vingt six millions quatre vingt huit mille huit cent cinquante francs congolais contre 1 milliard six vingt un millions cinq cent quatre vingt cinq mille huit cent trente francs congolais de recettes.
Quant à l’exécution du budget, elle affichait fin mars dernier 134 369 619 (cent trente quatre millions trois cent soixante neuf mille six cent dix neuf) USD de recettes alors que ce sont 189 894 038 USD qui ont été dépensés.
Mais ces chiffres ne devraient pas susciter beaucoup d’inquiétude car, ils pourraient être inversés grâce aux recettes fiscales.
L’ODEP monte au créneau
De son coté, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a noté de dépenses publiques extra budgétaires, de contre performances des régies financières et une explosion des dépenses institutionnelles.
Selon cette Ong créée en 2011, les trois premiers mois de la présidence de Félix Tshisekedi «n’ont pas été tendres pour les finances publiques».
A en croire les auteurs de ce rapport, la présidence de la République a enregistré un dépassement budgétaire de 120% au premier trimestre de cette année.
Avant Kabila égal après Kabila
Il faut dire qu’en RDC, on est habitué aux dépassements budgétaires des institutions nationales et provinciales.
En 2017 par exemple, la présidence de la République sous le régime de Joseph Kabila, avait connu un taux d’exécution de ses dépenses supérieures aux crédits alloués de l’ordre de 185% et 150% de dépassement du budget de dépenses pour la primature.
D’aucuns souhaitent que le régime de Félix Tshisekedi change la donne pour une gestion rationnelle de finances publiques en vue de faire face à l’épineuse question du social de la population congolaise.
ALT.