On croyait que l’affaire de l’élection problématique du gouverneur du Sankuru était jetée dans les oubliettes. Non, elle est toujours d’actualité. Ce jeudi 13 juin 2019, les députés provinciaux ont été reçus par le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI)Corneille Nangaa à Kinshasa.
Au menu de leurs échanges, les voies et moyens de mettre définitivement fin à la crise née suite au refus de la candidature unique de l’ancien porte-parole du gouvernement Lambert Mende.
Un des participants à cette réunion a confié à Alternance.CD que trois propositions de sortie de crise ont été présentées aux députés provinciaux du Sankuru par le Président de la centrale électorale.
Il s’agit de l’organisation de cette élection à l’état actuel, c’est-à-dire avec un seul candidat, l’application de l’arrêt du Conseil d’Etat ayant réhabilité le candidat Joseph Stéphane Mukumadi et la réouverture du Bureau de réception et traitement des candidatures.
D’après la même source, les discussions ont duré plus que prévu sans que les deux parties parviennent à un compromis.
D’un côté, l’Assemblée provinciale tenant coûte que coûte à l’organisation de l’élection du gouverneur dans le strict respect de la Constitution et de l’arrêt du Conseil d’État, semble pencher pour la deuxième option.
De l’autre, la CENI n’aurait pas affiché clairement sa position même si ce n’est un secret pour personne qu’elle tenait au départ à un seul candidat lorsqu’elle avait refusé d’appliquer l’arrêt du Conseil d’Etat.
Une autre option cachée
De sources proches de la présidence de la République contactées par Alternance.CD ont laissé entendre qu’on se dirigeait tout droit vers le prolongement du statut quo actuel qui pourrait durer six mois.
Si elle se confirme, une telle option n’arrangerait les affaires ni de Lambert Mende, ni de son challenger Joseph Stéphane Mukumadi mais ferait les affaires du PPRD, parti dont est membre le gouverneur intérimaire Dr Lokadi.
Toutefois, la CENI et les députés provinciaux du Sankuru ont promis de se retrouver autour d’une table au plus tard le samedi 15 juin 2019 pour prendre une décision consensuelle.
Voilà qui pourra réveiller les hostilités entre les soutiens de deux candidats en mode veille depuis quelques semaines.
Jean Perou Kabouira