Le cabinet du Ministre des Sports et Loisirs, Amos Mbayo attire l’opprobre sur l’ensemble du gouvernement. Pour cause, des jeunes gens ramassés çà et là, sans aucune formation intellectuelle, s’illustrent dans l’amateurisme, l’insolence et l’impolitesse au point de faire fouir les visiteurs. C’est le cas de ceux commis à la réception et au service du protocole.
Quels critères doit-on remplir pour être membre d’un cabinet ministériel? Cette question mérite d’être posée au regard de la confusion qui règne au ministère des Sports et Loisirs. Situé à la place Royale, ce ministère se révèle être un four tout où on croise des membres de l’ACO, parti politique dont est issu le ministre sans profiles.
Aussi étonnant et scandaleux que cela puisse paraitre, le cabinet du Ministre des Sports serait composé d’une soixante de membres contre la quarantaine exigée. Plus inquiétant, ces membres auraient été choisis en fonction de leurs affinités avec le ministre et de leur simple appartenance à l’ACO sans tenir compte de leurs compétences. Conséquence : nombreux ignorent les règles élémentaires de courtoisie et de politesse, ce qui expose leur chef aux critiques de tous bords.
Un groupe de visiteurs en a fait le frais le 24 décembre dernier. Selon des témoins, les membres du protocole installé au 3eme niveau du bâtiment qui abrite le ministère des Sports ont exigé aux visiteurs d’appeler le ministre au téléphone en vue qu’il les autorise de monter au sixième niveau où se trouve son bureau. « Nous avons assisté à une scène du moins anodine. Les protocoles ont demandé aux visiteurs, dans un ton de la rue, d’appeler le ministre car selon eux, c’était le seul moyen pour savoir si c’est lui qui les avait invités ou non », relate un témoin.
La suite est de plus gênante car, les fameux protocoles ont vidé la réception après avoir reçu 100 USD d’argent de la fête, laissant derrière eux les visiteurs au troisième niveau et le Ministre et son Directeur de Cabinet au sixième niveau. « N’ayant pas d’autre choix, les visiteurs sont rentrés après plus de trois heures d’attente », poursuit notre source.
Cette scène n’est malheureusement la première de ce genre dans ce ministère. Les habitués du lieu décrivent le cabinet d’Amos Mbayo comme l’un des plus désordonnés du Gouvernement Ilunga et dans lequel le laxisme est à son comble.
A ce propos, on apprend que sur la pléthore des membres de ce cabinet, un habiterait la ville de Kisangani et qu’il n’a jamais été à Kinshasa alors qu’il a droit à tous les avantages dus aux membres du cabinet. Il en est de même de la plupart de protocoles que l’on dit avoir été ramassés soit à l’église d’Amos Mbayo, soit au parti ACO. Ces jeunes gens composés en majorité de filles ignoreraient tout, de règles de politesse au fonctionnement d’un cabinet ministériel en passant par l’accueil.
On se demande alors comment Amos Mbayo compte-t-il réaliser les objectifs qu’il s’est fixés dans son programme de ses cent premiers jours avec des collaborateurs qui qui semblent ne rien maitriser.
Mais ce n’est pas tout car certains cadres aussi n’auraient pas de niveau exigé pour occuper les fonctions qui sont les leurs. C’est ainsi qu’on signale qu’on trouve de diplômés d’Etat qui sont en phase d’être nommés conseillers. C’est dans un contexte d’anarchie généralisée qu’un collaborateur d’Amos Mbayo s’est permis de déclarer un jour publiquement, qu’ils vont « corriger leurs prédécesseurs ».
A chacun de réfléchir sur cette phrase qui frise l’ingratitude du patron des Sports envers ceux qui avait fait de lui Conseiller financier de durant plusieurs années avec tous les avantages qu’un tel poste juteux procure.
LJN/ALT.