Home Economie Tshopo: Ces sommes exorbitantes que le FONER gaspille chaque mois à Kisangani

Tshopo: Ces sommes exorbitantes que le FONER gaspille chaque mois à Kisangani

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Le Fonds National d’Entretien Routier(FONER) s’illustre dans la dilapidation des fonds publics de l’Etat à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.

En lieu et place de se doter d’un siège définitif, les responsables de cet établissement public préfèrent gaspiller de folles sommes à louer de bâtiments qui finissent par être vendus par leurs propriétaires. Au point que le Foner s’est taillé la réputation d’être sans domicile fixe.

Chaque mois, la location du bâtiment qui abrite le siège de cet établissement public coûte plus de 2500 USD. A cela s’ajoutent les dépenses liées à l’eau et autres. Quand on considère que c’est depuis 2009 qu’il est basé à Kisangani, soit une année après sa création, cela fait exactement dix ans que ses dirigeants sont incapables d’acheter un petit terrain pour installer définitivement son siège.

Par conséquent, si on fait de petits calculs simples, ce sont environ 30000 USD qui sont dépensés chaque année, soit 300000 USD à dix ans pour le loyer.
Pour la petite comparaison, un autre établissement public basé à Kisangani s’est doté d’un siège définitif à un peu plus de 100000 USD achat et rénovation du bâtiment y compris. Comment alors comprendre cette situation?-En effet, selon des informations obtenues de sources locales généralement bien informées, les gestionnaires locaux du FONER auraient leurs propres raisons qui le pousseraient à ne pas songer à s’acheter un siège définitif.

Ce, même s’ils ont été récemment obligés de déménager lorsque leur bailleur a vendu son immeuble. « Le bâtiment qu’ils louaient ayant été vendu, leur bailleur leur a demandé d’aménager dans son autre parcelle dont il cherche actuellement un acheteur », raconte un habitant de Kisangani. Cette situation fait que les partenaires qui se rendent dans le Chef-lieu de la province de la Tshopo éprouvent d’énormes difficultés pour retrouver le siège du Foner.

Une gestion à problème


Et pourtant, ce ne sont pas les moyens financiers qui font défaut. C’est le moins que l’on puisse dire au regard de recettes que le Foner est sensé mobiliser.

A cet effet, il faut dire qu’au regard de la loi n° 08/006-A du 07 juillet 2008 portant sa création, le Fonds national d’entretien routier a pour prérogatives entre autres, d’établir d’impôts en matière d’exploitation routière; de favoriser la contribution aux charges publiques de toute personne vivant en République Démocratique du Congo; d’élargir l’assiette fiscale; de maximiser les recettes nationales en vue de répondre aux besoins de développement. Aux termes de cette loi, il a pour objet de collecter les ressources nécessaires au financement des dépenses liées à l’entretien et à la protection des routes et de la voirie urbaine d’intérêt national.
Ses principales sources de financement sont les redevances prélevées sur les lubrifiants et les carburants terrestres, notamment l’essence, le gazole et le gaz de pétrole liquéfiés, les droits de péage sur le réseau routier d’intérêt national ; les redevances liées à l’exploitation des Postes de pesage; les redevances sur les charges à l’essieu ainsi que les pénalités diverses liées à l’usage abusif de la voie publique, de son emprise ou de ses équipements ainsi qu’au pesage, telles que définies par la Loi.

A cela s’ajoutent les allocations budgétaires de l’Etat; les dons, legs, avances ou emprunts divers.
Conformément à ces dispositions, le Foner perçoit des sommes importantes d’argent sous forme des différentes recettes dans les provinces issues du démembrement de l’ex-province Orientale en général et dans la province de la Tshopo en particulier. Curieusement, depuis dix ans, les engins de cet établissement public sont entassés à des endroits différents faute de leur trouver un terrain.

Il en est de même des agents qui changent de bureaux à l’image de badauds et de sans-abris. Cette situation pousse beaucoup d’observateurs à crier à la mauvaise gestion des fonds alloués à cet établissement public et à exiger leur départ.
Et quand on sait que certains d’entre eux ne sont pas de locataires dans le Chef-lieu de la province de la Tshopo, on peut bien se demander si le FONER est ou non entre les bonnes mains.
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