Les tractations entre les huit traditionnelles confessions religieuses de la République Démocratique du Congo en vue de procéder par consensus à la désignation d’un nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), en remplacement de Corneille Nangaa Yebeluo arrivé fin mandat depuis plus d’une année, connaissent l’impasse.
Près de seize jours après des échanges organisés à Kinshasa par la plateforme des confessions religieuses à la demande de la Chambre basse du Parlement, les violons ne se sont toujours pas accordés sur le nom d’un seul candidat à déléguer à la présidence de la Céni, alors que sur les vingt-quatre (24) du départ, il n’en restait plus que deux (2) avant que l’intransigeance des uns et des autres ne gagne les positions des chefs religieux.
Selon des indiscrétions glanées dans les couloirs du Palais du Peuple, une énième médiation pilotée par Jeannine Mabunda, le lundi 22 juin 2020, n’aura toujours pas suffi pour ramener les uns et les autres autour d’un consensus, surtout que l’ECC et la Cenco ont choisi de boycotter cette rencontre.
A ce niveau des tractations, d’aucuns se questionnent sur les mobiles qui ont conduit au manque de consensus sur le potentiel successeur de Corneille Nangaa aussi longtemps qu’un critérium accepté par tous les chefs religieux avait été établi en amont.
La non-participation à la gestion du processus électoral dirigé par l’équipe « Nangaa » figure aussi parmi les critères de consensus exigés pour la désignation du nouveau président. Ce qui a mis à mal l’option « Malonda » prétendument proposé par l’Eglise dite Kimbanguiste.
Par ailleurs, la question reste ouverte quant au manque de consensus sur la personne du second candidat resté en lice alors qu’il remplissait tous les critères et figurait en pole-position pour briguer la présidence de la Céni.
Il s’agit du révérend-professeur Eale Bosela Ekakhol, candidat porté par l’Eglise du Christ au Congo (ECC).
Parcours d’expert
En effet, soucieuse d’apporter sa pierre dans la construction d’une nation forte et démocratique via un processus électoral susceptible de rassurer les uns et les autres, l’Eglise du Christ au Congo a porté son choix sur cet expert outillé en matière de gestion électorale afin de concourir aux rênes de la Centrale électorale.
Pendant que le révérend-professeur Eale Bosela Ekakhol est présenté aussi bien par l’opinion tant nationale qu’internationale comme étant « le cheval de Troie » en vue des élections démocratique, transparente et crédible en République Démocratique du Congo, le bloc de six confessions religieuses qui ne jure que par le nom de Malonda ou rien, suscite, d’autre part, que l’on scrute particulièrement le candidat Eale.
S’inscrivant dans la logique de la célèbre légende de la Grèce antique reprise par « Virgile » dans l’Eneide, le révérend Eale Bosela serait ce « cheval » garni non seulement par des capacités éthiques et morales requises mais aussi, par des compétences technique et managériale avérées pour conduire à bon port le cycle électoral 2023.
Qui est le professeur Eale Bosela?
Présentée comme une personne proactive et enthousiaste, le révérend Prof. Eale Bosela Ekakhol possède l’une des rares expertises en matière d’administration, paix, leadership, relations interconfessionnelle et gouvernance électorale.
Ce champion de la résolution des conflits et des problèmes s’est entre autres, toujours basé sur ses capacités interpersonnelles de communication ainsi que celles analytiques qu’il a forgées au fil des années.
Le révérend Eale B. est dans le lot de ces « oiseaux rares » dont a besoin la Centrale électorale congolaise, car pétri d’intégrité et de ressource pour redorer l’image de cette institution auprès de tiers.
Il faut tout de même souligner que le révérend Eale Bosela fonde son action professionnelle sur le principe des résultats escomptés et dont le seul leitmotiv est le savoir-faire mais aussi la prise en compte de la diversité socio-culturel.
Titulaire d’un PhD en Ethique Théologique de l’Université d’Afrique du Sud, le professeur Eale B. a une renommée qui dépasse les frontières de l’Afrique.
Outre sa capacité de travailler sous une forte pression en équipe tout comme dans diverse situation, le « poulain » de l’ECC revêt en lui tout le sérieux légendaire reconnu aux protestants à travers le monde. C’est cela qui forge en outre, sa passion d’un travail bien fait.
Ce « cheval de Troie » protestant pour des élections démocratiques, libres et transparentes en RDC a servi l’Eglise dans divers contextes, tant au niveau national qu’international.
Grâce à sa longue expertise et rigueur, le professeur Eale Bosela a un carnet d’adresse fourni dont les retombées seraient bénéfiques à la RDC pour l’organisation de prochaines élections après que la pandémie de Covid-19 soit jugulée.
Avec son professionnalisme avéré en dehors des frontières nationales et continentales à travers différentes organisations œcuméniques où, il a laissé des traces indélébiles de paix, moralité et éthique, le professeur Eale Bosela a assuré une meilleure gestion des ressources, talents et effectifs mis à sa disposition pour des objectives institutionnelles dont la démonstration n’est plus à prouver.
Ce professeur d’Ethique et Déontologie Professionnelle, Education à la Citoyenneté et Gestion des Ressources Humaines à l’Institut Pédagogique de la Gombe (ISP Gombe), depuis 2014, Dr Eale Bosela est aussi formateur et coach en Leadership de Transformation et Gouvernance à la Fondation International de Leadership aux Etats-Unis d’Amérique (USA).
Par ailleurs, c’est depuis 2019 que M. Eale Bosela assume les fonctions de Directeur du Département de Théologie, Relations Interconfessionnelles et le Développement du Leadership au sein de cette même institution américaine.
Précisons notamment que dans le cadre de ces responsabilités au niveau continental, le candidat de l’ECC à la présidence de la Céni s’assure qu’une théologie saine est pratiquée et enseignée au travers le continent pour épargner les multiples fidèles d’être la proie des faux enseignants de la parole de Dieu.
A cet effet, le professeur Eale B. a organisé des ateliers et des conférences de renforcement des capacités en matière de leadership et du développement durable en Afrique Francophone, Anglophone et Lusophone.
Le potentiel successeur de Corneille Nangaa à la Céni, en plus d’être polyglotte, il est depuis 2016 formateur International en Matière Electorale.
A ce titre, ayant en charge le département de Paix de la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA), le candidat de l’ECC a eu à accompagner les églises membres de la CETA et la Société civile de différents pays dans la promotion de la bonne gouvernance et la transition démocratiques et électorale.
C’est le cas au Zimbabwe, au Kenya, au Ghana, au Togo et en RDC. Dans ce dernier pays, en collaboration avec l’Eglise du Christ au Congo et en prévision des élections de décembre 2018, sous le leadership du professeur Eale B., la CETA a organisé un atelier sur la gestion des contentieux électoraux qui était suivi d’un déploiement des observateurs internationaux.
Dans le même contexte, le candidat de l’ECC a, au nom de la CETA, accompagné la CIME, organe technique des Confessions Religieuses, a l’organisation de l’atelier pour la cohésion national avant, pendant et après les élections.
Tout compte fait, au regard de ce parcours de titan abattu par le révérend Eale, le questionnement sur le radicalisme affiché par le bloc des six confessions religieuses au point de tripatouiller les procès-verbaux des réunions du 7 et 8 juin 2020 pour entériner en toute illégalité le choix de Ronsard Malonda alors que son rôle dans le dispositif « Nangaa » le classe hors-jeu et par ricochet, renforce la thèse sur les soupçons de corruption évoqués.
Dans tous les cas, si les négociations reprenaient à ce stade, le professeur Eale B. est le seul potentiel candidat à la succession de C. Naanga à défaut de faire « tabula-rasa » tout en préconisant l’audit et la réforme de la Centrale électorale.
Habacuc Muntu