Opinion
Nous venons de clôturer le mois de la femme et avons assisté à plusieurs conférences et évènements encourageants l’entrepreneuriat féminin.
Il est regrettable de constater que sur terrain, le panier de la ménagère ainsi que les efforts des femmes entrepreneures pour maintenir tant soit peu un business viable et rentable sont difficilement palpables et porteurs de résultats satisfaisants.
Ces femmes d’affaires ont pour concurrence les communautés Libanaises et Indo- pakistanaises qui détiennent l’économie de la RDC entre leurs mains (banques, super- marchés, dépôts pharmaceutiques, magasins grossistes, chambres froides, etc.)
Ces sociétés ont des chaines de logistiques et de distribution bien organisées et s’accordent de vendre en gros les produits et denrées de première nécessité à leurs communautés respectives et ce, à des prix imbattables. Les supermarchés Indo- Pakistanais étant leurs clients privilégiés au détriment des commerçants Congolais.
Les prix des denrées dans les grandes surfaces sont fixés avec des marges bénéficiaires variant de 40 % à 100% selon la rareté des produits. Ce qui constitue une réelle menace pour tous les détaillants qui ne peuvent malheureusement faire face à une telle concurrence étrangère.
Il ressort que le ministère de l’économie est encore une fois incapable d’assurer le respect et la mise en application de la règlementation exigeant une marge bénéficiaire ne dépassant pas 25% du coût de revient. Il est nécessaire de tirer la sonnette d’alarme face à cette situation et de favoriser et protéger l’entreprenariat Congolais.
Le Vice- Ministre de l’Economie qui prendra incessamment la place de son ex- Ministre titulaire sera-t-il en mesure de faire respecter cette réglementation ?
La part des femmes entrepreneures dans l’économie Congolaise est certes négligeable mais nécessaire et mérite que le gouvernement se penche sur les voies et moyens pour accroitre leurs contributions au développement économique de la RDC.
Maddy Banza
Economiste