Les armées ougandaise et congolaise évaluent, cette semaine, leurs opérations conjointes lancées en novembre 2021 contre les ADF et autres groupes armés dans les territoires de Beni au Nord-Kivu et d’Irumu en Ituri. Des responsables militaires de la République démocratique du Congo et de l’Ouganda séjournent à cet effet, dans la ville de Beni, depuis mardi 4 avril 2023.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Forces de défense du peuple ougandais (Uganda people’s defence forces- UPDF) ont-elles atteint les objectifs poursuivis par leurs opérations conjointes ? Celles-ci doivent-elles se poursuivre?-Sous quelle forme ?… Telles sont entre autres questions qui font l’objet des discussions entre de responsables de deux armées.
La RDC sera représentée par le chef d’état-major des FARDC, le général Chiwewe Songesa Christian et l’Ouganda par le chef d’éta-major des UPDF, le général Wilson Mbasu Masudi. Les deux sont attendus ce mercredi à Beni.
A son arrivée à Beni, mercredi, pour préparer l’arrivée du numéro un de l’armée congolaise, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant- général Constant Ndima, a reconnu que « plusieurs bastions des ADF ont été démantelés et certains leaders aussi neutralisés ».
Il a poursuivi que la situation reste préoccupante mais qu’elle va s’améliorer avec le déploiement des contingents de la force régionale de l’EAC.
Dénommées « Ushuja », les opérations conjointes contre les ADF et autres groupes armés dans les territoires de Beni et d’Irumu menées par les FARDC et les UPDF ont permis notamment de détruire les grands bastions des ADF.
La population locale demande l’élargissement de ces opérations vers l’axe Beni-Kisangani, via Komanda et Mambasa (territoire d’Irumu) et dans le prolongement du graben, de Beni à Lubero.
Au moins 1700 militaires ougandais ont été déployés mais force est de constater que des groupes armés affaiblis ont élargi leur activisme dans d’autres zones.
Jean Perou Kabouira