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Manifestation meurtrière à Goma: Une enquête ouverte (officiel)

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Le gouvernement de la République est déterminé à faire toute la lumière sur la mort d’une quarantaine de personnes lors d’une manifestation violente de la secte mystico- religieuse « Foi naturelle judaïque et messianique vers les Nations(FNJMN)/Agano La Uwezo Wa Neno Wazalendo », mercredi 30 août 2023 à Goma. Dans un communiqué publié le 31 août, le porte-parole du gouvernement a dressé le bilan officiel et annoncé l’ouverture d’une enquête.

Des images insoutenables partagées sur les réseaux montrent des soldats jeter des corps à l’arrière d’un camion. La plupart de ces corps sont conservés, d’après de sources locales contactées par Human Rights Watch, à la morgue de l’hôpital militaire où les membres des familles des victimes se voient refuser l’accès.

Les victimes préparaient un rassemblement dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu pour demander le départ de la mission de maintien de la paix des Nations Unies, la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’est ainsi que des ONG internationales. Les autorités provinciales avaient interdit la manifestation.

« Dans cette quête, ils ont mené des actions qui ont porté atteinte à l’ordre public, et qui ont causé la mort par lapidation d’un élément de la police entraînant ainsi une intervention des forces de l’ordre pour restaurer la quiétude et la sérénité dans la ville », indique le gouvernement.

Citant un rapport transmis par les autorités militaires et médicales, il dresse un bilan de 43 décès, 56 blessés et 158 personnes arrêtées dont le leader de la secte mystico-religieuse organisatrice de la manifestation, Ephraïme Bisimwa.

« Tout en déplorant les pertes en vies humaines, le gouvernement de la République présente ses condoléances aux familles des victimes et de exprime toute sa compassion aux blessés. Il soutient l’enquête ouverte auprès de l’auditorat militaire de garnison de Goma pour que les responsabilités soient dégagées et que les coupables puissent répondre de leurs actes devant la justice », poursuit le communiqué du ministère de la Communication et médias.

Et de préciser que « ceux qui ont été interpellés seront jugés en flagrance dans les prochaines heures ». Ce, en assurant qu’ «aucune impunité ne saurait être tolérée ».

Jean Pérou Kabouira

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