

L’une des provinces les plus enclavées de la République démocratique du Congo, le Sankuru est aussi réputé incertain sur le plan sécuritaire. Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, a informé au gouvernement que, les forces de sécurité ont mis la main sur un groupe de malfrats qui tentaient d’implanter un réseau de milice Maï-Maï.
C’est ce qu’a rapporté le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans le compte rendu de la cent- douzième réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi 8 septembre à la Cité de l’Union africaine.
Pauvre, enclavé, conflictuel…sont autant de qualificatifs qui décriraient mieux le Sankuru. Comme si cela ne suffisait pas, la province natale de Patrice Emery Lumumba regorge aussi des poches d’insécurité.
En effet, dans sa note d’information de la semaine du 4 septembre 2023, le VPM de l’Intérieur a fait savoir au Conseil des ministres que les Forces de défense et de sécurité ont arrêté trois personnes suspectées d’avoir travaillé pour la création d’une milice Maï-Maï dans le territoire de Lomela.
« Dans la province du Sankuru, les forces de défense et de sécurité ont procédé à l’arrestation de trois personnes suspectées d’avoir pour mission la création d’une milice mai mai au village Lokola, secteur Bahamba 2, territoire de Lomela. Les instructions judiciaires sont en cours », a expliqué Peter Kazadi.
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Les Maï-Maï, du nom donné aux groupes d’autodéfense actifs lors de la deuxième guerre du Congo, se sont étendus dans plusieurs provinces du pays. On les retrouverait notamment au Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Tshopo, Haut et Bas-Uélé ainsi que le Sankuru.
A noter que les Maï-Maï ne sont pas les seules milices qui menacent la sécurité des habitants du Sankuru. Depuis 2006 et lors de chaque cycle électoral, de militants de certains partis politiques se livrent mutuellement à des actes de vandalisme qui ont entraîné de violences énormes.
Jean Pérou Kabouira
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