Plus aucun doute ne plane désormais sur l’éventuelle candidature du Dr Denis Mukwege à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain en République démocratique du Congo. Alors qu’il ne s’est jusque-là pas prononcé publiquement sur ses intentions, le Prix Nobel de la paix a tué tout suspens, en acceptant, samedi 16 septembre 2023, un chèque de 16 millions de Francs congolais des organisations de la société civile et mouvements citoyens pour payer sa caution.
Tous les prétendants candidats à la magistrature suprême ont jusqu’au 8 octobre pour faire acte de leurs candidatures. Denis Mukwege lui, est poussé à le faire le plus vite possible par de congolais qui croient en lui. Ils sont issus de toutes les provinces et toutes les catégories sociales. Certains d’entre eux se sont cotisés pour réunir plus de 60% de la somme de 100 mille dollars de caution exigée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Denis Mukwege a vu derrière ce don, le reflet d’un « peuple déterminé à être libre et indépendante dans le choix de ses dirigeants ».
Il a affirmé que dans toute son histoire, la République démocratique du Congo n’a jamais connu un président «démocratiquement élu », à part selon lui, Kasa-vubu.
Sur la question de la sécurité, il a déclaré haut et fort que la balkanisation tant redoutée de la RDC a déjà eu lieu.
« Aujourd’hui nous sommes dans situation où beaucoup de congolais disent nous devront lutter contre la balkanisation. Mes chers amis congolaise, nous sommes déjà balkanisé, le Congo est déjà triché, les Burundais contrôlent toute la plaine de la Ruzizi jusqu’au haut plateau, nous venons de parler de Rutshuru, Beni, Ituri est sous le contrôle des Ougandais, les Kenyans contrôlent aussi aujourd’hui toutes nos banques »,a expliqué Denis Mukwege.
Ayant désormais sa caution, de soutiens à travers tout le pays et un carnet d’adresses bien garni, « l’homme qui répare les femmes » n’aura plus aucun prétexte pour ne pas se porter candidat pour répondre aux attentes de ceux qui espèrent en lui.
Le célèbre chirurgien gynécologue de l’hôpital général de référence de Panzi a promis de répondre sous peu.
Junior Lomanga
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