Cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi), Richard Mpinda semble ignorer le caractère sensible et stratégique de la sécurité du chef de l’État. Dans une photo publiée ce jeudi 5 octobre 2023 sur le réseau social X, ex m-twitter, il a exposé un élément de la Garde républicaine, l’unité spéciale chargée de la sécurité du président de la République et des sites stratégiques.
Un civil, de surcroît avocat, qui prend plaisir à toucher l’arme d’un élément de la Garde républicaine et à en faire un sujet de blague dans les réseaux sociaux ? C’est gravissime et même dangereux.
En effet, Richard Mpinda affirme avoir touché, une photo en appui, «l’arme qui protège le premier citoyen de la RDC{le président Félix Tshisekedi}, pour dit-il, vérifier l’efficacité » pour tester son efficacité.
Pour un expert en questions de défense qui a réagi à chaud, un tel acte doit impérativement être réprimé car il en va d’une part, de l’image de la prestigieuse Garde républicaine et, d’autre part, de la sécurité du chef de l’État.
« Qu'un civil, membre du parti présidentiel soit-il, prenne le plaisir de se photographier la main sur une arme d'un élément de la Garde républicaine, cela signifierait que n'importe qui peut approcher un garde du président de la République. Logiquement, les deux acteurs, le militaire et le civile devraient être auditionnés par la maison militaire et le conseiller spécial en charge de la sécurité du chef de l'État », estime-t-il.
Défenseur intrépide du pouvoir, Richard Mpinda avait été arrêté en octobre 2022 à la suite d’une plainte déposée par l’épouse de Vital Kamerhe, Hamida Chatur Kamerhe. Cette dernière l’avait accusé d’avoir fabriqué un document lui imputant la vente de « 300 kg d’or à 120 millions de dollars US exportés à Hong-Kong…»
Récemment, il a récidivé en distillant, toujours sur les réseaux sociaux, de fausses informations portant atteinte à la réputation et honneur du du Dr Denis Mukwege après l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle.
Il a notamment prétendu que le Prix Nobel de la paix serait le candidat de la communauté LGBT.
Jean Pérou Kabouira
