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Commercialisation du bois congolais: Global Witness se fait remonter les bretelles par COKIBAFOD

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La société COKIBAFOD, opérant dans la coupe, exploitation et expiration des bois n’a pas pardonné à l’ONG Global Witness, qui l’a accusée d’avoir exporté illégalement du bois de la République démocratique du Congo vers la Chine en 2022. Au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa ce lundi, cette société a dénoncé ce qu’elle qualifie de «néocolonialisme » de Global Witness.

Pour la petite histoire, Global Witness et des ONGs congolaises partenaires ont accusé la COFIBAFOD de commercialiser le bois congolais sur le marché international de manière illégale car, n’ayant pas selon elles, de permis de coupe.

Le représentant de COKIBAFOD a répondu point après point aux différentes accusations. Guillain Kikudji a affirmé que cette société détient tous les documents légaux qui m’autorisent à couper et exporter les bois.

« Curieusement et contre toute attente, Global Witness garde silence et ne fait aucune allusion à l'ordonnance du Conseil d'Etat prise en premier et en dernier ressort sous ROR 433 du 29 juin 2022 ayant entrainé l'annulation de l'arrêté ministériel n°015/CAB/VPM-MIN/EDD/TSB-PDK/02/2022 du 05 avril 2022 portant suspension des contrats de concessions forestières d'exploitation et de conservation illégalement octroyées. Cette ordonnance fut publiée au journal officiel n°17 du 1er septembre 2022. La question est de savoir si l'oubli d'évoquer l'ordonnance du Conseil d'Etat n'était pas fait à dessein pour désorienter les lecteurs qui vont se rendre compte que le fameux rapport était incomplet et partial ? », s’est-il interrogé.

Il a révélé que basée à Londres, en Angleterre, l’ONG Global Witness n’a pas de bureau en RDC et n’est pas à sa première tentative de «compliquer » la commercialisation du bois congolais sur le marché international.

Le représentant de COKIBAFOD a soutenu que sa société a réalisé plusieurs engagements pris dans le cadre des clauses sociales signées avec les communautés riveraines. Il a cité entre autres, la réhabilitation de 50 km de route dans le secteur de Losanganya(province de l’Equateur ), érection d’un pont sur la rivière Mongala, construction d’un centre de santé dans le village Moweya (tous dans la province de la Mongala) et bien d’autres réalisations.

« Sans se jeter dans une polémique sur les investissements forestiers chinois dans le monde, il y a lieu de savoir que l'Etat congolais encourage et veille à la sécurité des investissements privés, nationaux et étrangers, telle que garantie par la constitution de la RDC en son article 34 alinéa 3. Nous ne pensons pas que ça soit une ONG, Global Witness soit-elle, qui doit guider la politique des investissements ou faire le choix des investisseurs pour la RDC. Global Witness devrait, plutôt, se réserver et éviter de faire la promotion du néocolonialisme », a souligné Guillain Kikudji.

Yanyi Yedja

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