Home Politique Hervé Diakese : «Tous ceux qu’on a trouvés en possession des machines à voter sont du camp de Félix Tshisekedi »

Hervé Diakese : «Tous ceux qu’on a trouvés en possession des machines à voter sont du camp de Félix Tshisekedi »

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A la suite de la déclaration de Moïse Katumbi et ses alliés candidats présidents de la République exigeant l’annulation des élections du 20 décembre 2023, le porte-parole du parti politique Ensemble pour la République, Me Hervé Diakese, était devant la presse ce dimanche 24 décembre. Il a expliqué en grandes lignes les raisons qui motivent le choix du camp du candidat numéro 3.

Il a fait état notamment des « éléments crédibles incontestables » dont ils auraient disposé au premier jour du vote, qui donneraient l’avantage à leur candidat.

« Dans la nuit du premier jour du scrutin{le 20}, a-t-il affirmé, le seul jour légal prévu par la loi électorale, les témoins ont été évincés de la plupart des centres et bureaux de vote. Le même cas pour les observateurs et même des électeurs à qui on a demandé de revenir le lendemain. Les machines et les bureaux de vote sont restés uniquement à la disposition mains du personnel électoral. Ce qui est inédit et sans précédent dans l'histoire de l'organisation des élections ».

Il a réitéré l’appel à la démission immédiate des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et leur mise en accusation lancé par Moïse Katumbi et ses alliés candidats Matata Ponyo, Franck Diongo, Delly Sessanga et Seth Kikuni.

Selon Me Hervé Diakese, le « véritable bourrage d’urnes » a commencé à partir de la fermeture des bureaux de vote le premier jour et s’est poursuivi jusqu’à la fin.

« Somme toute, nous avons assisté à une organisation savemment orchestrée de fraude. Le candidat Tshisekedi(…) avait besoin de légitimité, tellement son premier mandat avait été hypothéqué jusqu'au niveau international. Vous vous rappelez que le chef de l'État français avait remis en cause ici devant lui la légitimité. Ce qui de toute façon n'était pas une élection en 2018. Il tenait à avoir une légitimité. Malheureusement pour lui, son bilan n'a pas plaidé pour sa légitimité. Sa gestion calamiteuse n'a pas plaidé pour la légitimité. Les atermoiements, la navigation à vue et l'incompétence de son administration mais surtout la gabegie, les détournements et le caractère jouisseur de ce qui a constitué son équipe de gestion du pays n'a pas aidé pour sa réélection. Donc, la voie de la facilité est de nouveau revenue, il fallait tricher », a déclaré le porte-parole de Ensemble pour la République.

Interdire à Denis Kadima l’accès au périmètre de 100 mètres d’un centre de vote

Accompagné de Francklin Tshiamala, secrétaire général de Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), parti politique de Matata Ponyo et du représentant du parti de Seth Kikuni, il a évoqué des éléments collectionnés par le camp de Katumbi qui attesteraient selon lui, que c’est la CENI qui a facilité le bourrage d’urnes.

« Nous avons constaté notamment que c'est de manière délibérée que les bureaux de vote ont ouvert tardivement parceque ça devait permettre à l'équipe de la fraude, le tandem Kadima-Tshisekedi, de pouvoir repousser au plus loin les opérations électorales afin qu'elles s'opèrent la nuit, ce qui allait occasionner l'éviction de témoins, le départ et le découragement des électeurs et ainsi s'en donner au bourrage d'urnes », a-t-il allégué.

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Il a poursuivi que le bourrage d’urnes dénoncé n’a servi qu’à un seul camp politique.

« Tous ceux qu'on a trouvés en possession des machines à voter sont du camp de Félix Tshisekedi, le camp des tricheurs, le camp de fraudeurs, le camp des usurpateurs des voies de la population…Ils ont braqué nos voix », a vociféré Hervé Diakese, avant de demander qu'on lui cite un seul candidat chez qui on aurait trouvé de matériel électoral qui n'est pas de l'Union sacrée.

Pour toutes ces raisons et d’autres, il a expliqué que « Moïse Katumbi et ses alliés ont décidé de renoncer à la revendication de sa victoire ».

Pour lui, la justice doit interdire à Denis Kadima l’accès à un centre de vote même à 100 mètres.

« Nous considérons, a précisé Hervé Diakese, qu'au regard des éléments dont nous disposons, ces élections doivent être annulées et Denis Kadima et ses complices dont Félix Tshisekedi doivent être poursuivis ».

A la question de savoir si le camp de Moïse Katumbi est disposé à s’associer au bloc de Martin Fayulu, Denis Mukwege et autres, qui projette une manifestation mercredi prochain pour exiger notamment l’annulation des élections, le porte-parole de Ensemble dit saluer l’initiative. Il ne ferme pas la porte à une synergie de forces non seulement des politiques, mais aussi des autres forces sociales.

Jean Pérou Kabouira

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