Quelques heures après l’attentat perpétré à Goma par la coalition M23 et les Forces de défense du Rwanda (RDF), le ministre de l’industrie et ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, s’est exprimé. Il a fait part de son souhait de voir le gouvernement faire plus pour améliorer la situation sécuritaire.
Alors que la force militaire de la SADC en appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se déploie dans le Nord-Kivu, la coalition M23/RDF veut étendre la zone sous son contrôle.
Vendredi 2 février 2024, de combats ont été signalés sur plusieurs fronts dans le territoire de Masisi.
Le même jour, une bombe est tombée près d’une école située dans l’ouest de la ville de Goma, faisant deux blessés.
Alors que le gouvernement, qui a avait promis une « réaction farouche » si jamais une bombe tombait sur Goma n’a pas encore réagi, le ministre de l’Industrie a réagi à titre personnel.
"Sécurité #RDC: La situation sur terrain au Nord-Kivu mérite une prise en charge holistique par ces temps qui courent. Le conseil des ministres s'y est penché bien entendu, dans le respect de la maxime: "LES COMPETENCES SONT D'ATTRIBUTION". Parfois, les informations officielles se heurtent à l'évidence des faits sur terrain. Beaucoup de courage aux forces de défense et de sécurité déployées au Nord-Kivu pour défendre l'intégrité du territoire. Encouragements à toute la population de la région pour le soutien indéfectible à son armée", a-t-il écrit sur le réseau social X.
La réaction de cet ancien gouverneur, notable et député national du Nord-Kivu, traduit une certaine désolation.
En effet, des analystes estiment que Julien Paluku semble être impatient de voir le gouvernement prendre toutes les mesures qui s’imposent face à l’urgence et à la gravité de la situation.
Sauf que comme il l’a reconnu, plusieurs paramètres font que le gouvernement ne réagisse pas promptement et parfois dans le sens des attentes du commun de mortel.
Jean Pérou Kabouira
