Personnel administratif, malades, infirmiers et médecins de l’hôpital général de référence de Kenge risquent de finir un jour au fond d’un ravin. Le principal hôpital du chef-lieu de la province du Kwango est exposé à plusieurs têtes d’érosion.
Selon le maire de la ville de Kenge, Noël Kuketuka, les toilettes sont déjà englouties et de bâtiments sont menacés.
"L'ancien bâtiment où logent les malades est menacé. Les toilettes sont déjà entamées. C'est l'unique institution de santé qui a des médecins. Nous risquons de manquer quelque chose de grand pour soigner les gens. Les bâtiments de la médecine interne, de la gynécologie, la pédiatrie et le bâtiment administratif sont menacés. Si cet hôpital tombe, nous ne resterons qu'avec trois centres de santé, mais de quelle capacité? ", s'interroge-t-il.
A l’en croire, l’hôpital général de référence de Kenge fait face à cinq têtes d’érosion sur 75 recensées à différents coins de la ville.
Selon le médecin directeur de cet hôpital géré par l’église catholique, Charles Muyolo, de blessés du conflit ethnique Teke-Yaka y sont soignés.
«Cette érosion risque d’engloutir l’unique hôpital que nous avons ici. Cet hôpital s’occupe de tous les patients venant de tous les territoires de la province du Kwango et d’ailleurs. Et ces jours-ci nous sommes en train de soigner beaucoup de malades, y compris les déplacés du conflit Teke-Yaka. Mais cette érosion constitue une menace permanente pour l’avenir de cet hôpital », a-t-il indiqué la semaine dernière.
Pami Halele