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Des drones pour lutter contre les embouteillages à Kinshasa: quand la police cherche midi à quatorze heures

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La Police nationale congolaise (PNC) a annoncé jeudi 28 mars 2024, sa volonté de recourir aux drones dans la lutte contre les embouteillages à Kinshasa et pour faire respecter la mesure interdisant aux taxis motos de circuler dans la commune de la Gombe. La volonté du commissariat provincial de la police de recourir à cette technologie est louable. Mais il y aurait mieux à faire dans les conditions actuelles pour réguler efficacement le trafic, à en croire les experts en la matière.

Dans une déclaration faite jeudi, le commissaire divisionnaire adjoint de la police dans la ville de Kinshasa, Blaise Kilimbalimba Mbula, a indiqué que « grâce à l’utilisation des drones, nous avons pu identifier et appréhender des conducteurs de motos taxis circulant illégalement dans la commune de la Gombe, ainsi que leurs passagers ».

Il a ajouté que face au comportement déviant de certains conducteurs qui contournent la surveillance policière, l’usage des drones a été adopté.

"Nous étendrons, a poursuivi Blaise Kilimbalimba, l'usage des drones pour combattre les embouteillages, en ciblant particulièrement ceux qui ne respectent pas les voies de circulation".

Gros couac: c’est un secret de polichinelle que la Police de circulation routière(PCR) est en partie responsable des embouteillages à Kinshasa. De temps en temps, des images et vidéos des éléments de la PCR se compromettant sont publiées dans les réseaux sociaux.

"Les drones, ça ne me rassure pas car, rien n'indique que notre police, telle que nous la connaissons avec ses forces et faiblesses, fera un bon usage de cette technologie surtout dans une ville où généralement il fait noir. Mais si c'est pour traquer des éléments de la police de circulation routière qui extorquent de l'argent aux conducteurs, là on va croiser les doigts", réagit un taximan.

Un cadre au ministère des Transports estime pour sa part que la solution est ailleurs.

"Il faut commencer par réhabiliter les artères principales et les routes secondaires de Kinshasa, construire des nouvelles routes, durcir les conditions d'obtention du permis de conduire, former les conducteurs et la PCR avant de penser à une quelconque technologie", affirme-t-il.

Pami Halele

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