L’ancien vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo, jubile après la prise d’acte par son successeur, Peter Kazadi, de l’arrêt de la Cour constitutionnelle portant réhabilitation du gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje. Depuis trois jours, il a transformé son compte Twitter en un compte de soutien à celui dont il était le bouclier face aux véléités de l’Assemblée provinciale de le destituer.
Une, deux, trois et quatre. C’est le nombre de fois où Théo Ngwabidje aura été destitué par l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. A chaque fois, il a été sauvé soit par le ministère de l’intérieur, soit par la Cour constitutionnelle.
En février 2022 par exemple, c’est le VPM Daniel Aselo, qui était intervenu, à travers une correspondance adressée au président de l’Assemblée provinciale, pour demander la surséance de la convocation de la plénière, évoquant notamment des impératifs sécuritaires de la province.
Mais il n’était pas à son premier acte pour sauver celui qui se serait montré très généreux à son égard.
Le 1 er décembre 2021, Daniel Aselo avait interdit aux députés provinciaux de participer à la plénière au cours de laquelle la motion de censure contre le gouvernement provincial du Sud-Kivu devait être examinée et votée.
Qu’à cela ne tienne, les députés provinciaux sont allés au bout de leur démarche en destituant Théo Ngwabidje avant qu’il ne soit réhabilité par la Cour constitutionnelle.
Téméraires, ils l’ont de nouveau destitué et redestitué avant finalement de voir la Cour constitutionnelle le réhabiliter une fois de plus par l’arrêt R.Const.1925 du 22 mars 2023.
Aselo le «Ngwabidjiste »
Bien que débarqué du gouvernement, Daniel Aselo n’a pas raté une occasion de témoigner son soutien à Théo Ngwabidje.
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Sur Twitter, il a comparé le gouverneur réhabilité du Sud-Kivu en Jésus-Christ, le fils de Dieu.
« Mr Theo KASI devient le messie et Jésus du Sud-Kivu. Il a la vision fatshiste tout comme Jésus l’avait pour Dieu mais dans la banalisation aucun prophète n’est accepté chez-lui. Malgré la transgression putréfaite, Jésus n’a pas baissé les bras. Bon boulot à la tête de la province », a-t-il écrit.
Des internautes ont du mal à réaliser que ce tweet porte la signature d’un ancien patron de l’intérieur, qui, moins d’un moins après le départ du gouvernement, s’est transformé en militant privé d’un gouverneur de province. Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Jean Perou Kabouira
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