En réaction au point de presse du Chef de l’Etat, le Président de ce regroupement politique membre du Rassemblement, Pierre Lumbi s’est exprimé hier dimanche 28 janvier 2018. Il a appelé l’ensemble du peuple congolais à poursuivre la lutte contre ce qu’il a décrit comme la « dictature » et invité vivement l’opposition à la constitution d’un front commun.
Libération de prisonniers politiques, fin des poursuites judiciaires contre des opposants exilés, libéralisation des espaces médiatiques, réouverture des médias fermés, fin de dédoublements des partis d’opposition et le libre exercice des activités politiques sont entre autres conditions qu’il a posées pour la tenue des élections véritablement crédibles et transparentes.
Alors que le Président de la République s’est montré flou sur son avenir politique, le G7 lui a clairement demandé de confirmer publiquement qu’il ne briguera pas un troisième mandat. « Nous continuerons main dans la main avec le peuple congolais à nous dresser contre la dictature pour réclamer la libération sans condition des prisonniers politiques tel que d’Eugène Diomi, de Jean Claude Muyambe, de Franck Diongo, de Huit Mulongo, de tous les autres prisonniers politiques et activistes des mouvements citoyens, la fin des poursuites judiciaires infondées contre Moise Katumbi et Sindika Dokolo, le retour des opposants exilés, injustement condamnés ou menacés d’arrestation à leur retour comme Mbusa Nyamwisi et Floribert Anzuluni et tant d’autres, la libéralisation des espaces médiatiques et la réouverture des médias, la fin du dédoublement des partis politiques, le libre exercice des activités politiques par tous notamment le respect du droit de manifestations pacifiques et la liberté des mouvements, la confirmation par le Chef de l’Etat qu’il ne briguera pas un troisième mandat comme l’exige la constitution », a-t- il lancé.
Connaissant à cœur les agissements et le comportement de Joseph Kabila pour avoir travaillé à ses côtés durant des années notamment en tant que conseiller spécial en charge de la sécurité, Pierre Lumbi ne croit pas à sa volonté de conduire le pays aux élections qui signeront son départ du pouvoir, encore moins à la crédibilité de la Commission électorale nationale indépendante. « Nous voulons la restructuration de la CENI telle que décidée dans l’accord de la Saint Sylvestre. Tels sont les préalables à la tenue d’élections crédibles et transparentes qui assureront la paix et la stabilité de notre pays », a-t-il exigé.
Convaincu qu’ « on ne pleure pas les martyrs », le G7 est déterminé à poursuivre « leur combat (celui des martyrs) jusqu’au triomphe ». Pour ce faire, cette plateforme qui soutient la candidature de Moise Katumbi à la présidentielle insiste sur la nécessité de l’unité de l’opposition.
Jean-Perou Kabuira