A l’approche de l’élection présidentielle pour laquelle il avait annoncé sa candidature depuis plus de deux ans, Freddy Matungulu est devenu comme un Général sans lieutenants. Son parti, Congo Na Biso( CNB) a enregistré tellement des départs et pas des moindres qu’il n’y reste que quelques membres de sa famille, des abrutis en politique.
Cedric Ngindu, président de la Ligue des jeunes a adhére au MLC et Guy-Didier Kintambu, vice-président de la même ligue a adhéré a l’Afdc de Bahati. Tous les deux seront candidats députés nationaux.
Les interférences de la famille biologique du président national dans le fonctionnement du parti, le manque de moyens financiers pour le fonctionnement du parti et la position de plus en plus floue de leur leader sont les principales raisons de ces départs.
Au point de manquer de candidats aux élections législatives provinciales pour lesquelles il n’aurait présenté aucun candidat.
Après le Secrétaire général qui avait démissionné suite à ses contradictions dans la presse avec son chef, récemment, c’était au tour du Secrétaire national en charge de la Communication, Rombaut Kasongo, qui aurait, selon certaines sources, rendu à son tour le tablier.
Et pourtant, ce dernier était considéré comme le bras droit de l’ancien fonctionnaire du FMI.
De nombreux autres cadres ont carrément séché les réunions et les activités du parti.
Par conséquent, les militants se retrouvent sans guide, surtout que le leader passe l’essentiel de son temps entre deux avions.
Cette situation compromet sérieusement la candidature de Freddy Matungulu à l’élection présidentielle.
Le plus inquiétant, c’est que tous ces départs ne sont pas compensés par des nouvelles arrivées, ou de débauchages.
Ce qui fait que ce parti donne l’impression de se vider inexorablement de sa force vitale, sans se renouveler.
«Visiblement, Freddy Matungulu ne sait pas encore où se positionner, surtout que sa conscience politique oscille entre l’opposition et le pouvoir comme en témoignent ses hésitations après l’éclatement du Rassemblement des Forces Sociales et Politiques acquises au changement en 2016», explique un analyste politique.
Une image ternie
En effet, une certaine opinion pense qu’il avait perdu un peu de sa crédibilité en choisissant dans un premier temps l’aile Kasavubu menée par Joseph Olenghankoyi avant de rejoindre un jour plus tard, l’aile originelle de Limete dirigée par Felix Tshisekedi.
Ce, après avoir essuyé des critiques les plus acerbes. Il affirmait après chaque hésitation avoir «entendu le peuple».
Des yeux doux au pouvoir
Pour revenir aux départs de ses anciens collaborateurs, des sources contactées par Alternance.CD révèlent que l’ancien Ministre des Finances et de l’économie aurait des contacts très avancés avec la Majorité présidentielle pour intégrer le gouvernement à la faveur d’un éventuel remaniement. « Ses collaborateurs ont essayé pendant un moment, de comprendre ce qu’il fait pendant ses nombreux déplacements à l’étranger. Il ne leur dit rien là-dessus. Il préfère se confier à des membres de sa famille qui, viennent imposer des choses aux cadres du parti», ajoute notre source.
Récemment, apprend-on, alors que l’UNC, le MLC, l’UDPS, Ensemble et d’autres forces politiques de l’opposition s’apprêtaient à faire une déclaration après le discours du Chef de l’État sur l’état de la Nation, des militants du CNB réunis au siège de leur parti dans la commune de Limete ont reçu l’ordre de ne pas se rendre à l’endroit où l’opposition devrait faire sa déclaration. De qui venait l’ordre? « On nous a dit que ça venait d’un frère du président national», répond un militant qui jure de ne plus « perdre son temps en suivant quelqu’un qui n’est pas clair sur ses choix politiques».
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