Tout ce qui brille n’est pas de l’or dit-on. Ce dicton semble s’appliquer au gouverneur de la riche province du Lualaba, Richard Muyej Mangez.
Des informations obtenues de sources dignes de foi le soupçonnent de s’être livré au trafic d’uranium pour trouver suffisamment de liquidités en vue de réaliser ses vastes chantiers.
Il y a quelques semaines, le quotidien Le Potentiel faisait état de la disparition d’une quantité importante d’uranium au sein de la Gecamines.
Les premiers éléments d’enquêtes amèneraient vers le Lualaba où l’autorité provinciale de régulation du nucléaire est dirigée par la soeur biologique de Muyej.
Selon une source interne, les ambauches dans cette structure se font comme dans un empire où seul le mot d’ordre de l’empereur sert de mot de passe. Ainsi, des agents seraient engagés en violation flagrante des instructions du Chef de l’Etat mais ce n’est pas tout.
Alors que l’opinion apprécie à sa juste valeur ses réalisations, Richard Muyej représenterait une menace pour les richesses du Lualaba, lui qui a déjà été épinglé par l’ONG américaine
Human Right Watch de s’enrichir grâce à la vente illégal du cobalt. « Ce qui nous pousse à le soupçonner de trafic d’uranium, c’est le fait que des entreprises dirigées par ses proches et auxquelles il est directement lié sont citées dans le trafic illicite d’uranium. Beaucoup de personnes que nous avons interrogées trouvent suspectes certaines activités des entreprises sous sa protection mais craignent de le dénoncer publiquement », a expliqué un enquêteur contacté par Alternance CD.
Toute nos tentatives pour avoir la réaction de Richard Muyej sont restées vaines.
Jean Perou Kabouira