Home Economie « Fatshi City »: Ce qu’il faut savoir sur ce projet qui divise à la Présidence de la République et au gouvernement

« Fatshi City »: Ce qu’il faut savoir sur ce projet qui divise à la Présidence de la République et au gouvernement

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C’est un projet futuriste ambitieux visant à ériger des cités modernes et connectées mais dont la gestion divise des membres de l’entourage immédiat du Chef de l’Etat. Au gouvernement aussi, certains ministres qui étaient associés au départ auraient été écartés pour des raisons non encore révélées. Alternance.cd vous explique tout sur « Fatshi City ».

C’est un projet innovateur et intégrateur de Business Innovation Technology (Bitec consulting), une société officiellement privée, qui ambitionne de construire des cités modernes et connectées sur des sites militaires à Kinshasa et dans les provinces.

Fatshi City est avant tout un projet commercial privé mais qui a été approuvé par le Président de la République.

Pour sa concrétisation, une commission mixte a été constituée au ministère du Portefeuille. On y trouve notamment l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), le cabinet du président de la République et d’autres services compétents qui interviennent pour sa mise en œuvre.

Selon Paul Makela, CEO projet manager et functional Analyst de BITEC Consulting, sa société envisage notamment la délocalisation de certains camps militaires dont quatre seront concernés dans un premier temps; la construction des immeubles modernes dans les amplacements actuels desdits camps dont un bâtiment d’une centaine d’étages ; le prolongement du boulevard Triomphal jusqu’à Kintambo-Magasin; la construction d’une bibliothèque moderne en face de l’Université Protestante au Congo (UPC) etc.

Cette cité moderne comprendra aussi des bâtiments administratifs, des buildings pour les banques et un quartier pour entreprises internationales. On prévoit également la construction d’une autoroute pour relier l’aéroport international de N’Djili au centre-ville avec trois points de péage pour les automobiles.

Le coût total des travaux est estimé à 7,3 milliard de dollars américains dont 2,5 milliard pour la première phase.

Sauf changement, il est prévu que les travaux de Fatshi City durent 709 jours avec à la clé, la création de 5000 emplois directs et indirects.

Ça divise

Lors de la présentation de ce projet qui, du point de vue de beaucoup de congolaise, relèverait d’un film de fiction, en avril 2021, le CEO Projet Manager Business et Functional Analyst de BITEC Consulting avait sollicité l’implication, en forme de participation, des entreprises du Portefeuille de l’Etat. Il avait affirmé que le consortium qui pilotera le projet sera 100% congolais et que le ministère du Portefeuille travaillera sur sa situation juridique et administrative.

Depuis, peu d’informations ont été publiées sur le financement de ce projet dont les initiatives prétendent avoir obtenu le sponsoring de Félix Tshisekedi Tshilombo. Ils avaient d’ailleurs prévu le lancement de la première phase des travaux en juillet 2021 en promettant qu’ils devront s’achever en 2023.

Lire aussi Urbanisme : Le projet « Fatshi City » présenté aux entreprises du Portefeuille de l’État

Récemment, le patron de Bitec Consulting a surpris tout le monde en liant l’acteur belgo- américain Jean-Claude Van Damme à Fatshi-City. Il l’avait notamment présenté comme un investisseur.

Après des virées nocturnes en boîtes du centre-ville de la capitale congolaise, la star Hollywoodienne s’est vue remettre, le 6 avril dernier, un passeport diplomatique congolais, à la suite de sa nomination comme « ambassadeur de la jeunesse du point de vue sport, santé et culture », « ambassadeur de la faune » et surtout « ambassadeur pour les investissements pour le Congo en Amérique ».

Aux dernières nouvelles, le Directeur de Cabinet du Chef de l’État, Guylain Nyembo aurait écarté le ministre d’État à l’Aménagement du territoire, Guy Loando, de la gestion du projet Fatshi City. Selon certaines indiscrétions, ce dernier réclamerait la mise en place d’une commission interministérielle chargée d’examiner les aspects techniques de ce gigantesque projet.

Entre temps, certains Conseillers du Chef de l’État qui étaient pourtant dès le début du projet auraient eux aussi été mis à l’écart. Un d’entre eux a confié à Alternance.cd, sous couvert d’anonymat, que « ça ne sent pas bon dans ce projet ».
Il a promis de revenir à votre médias en ligne avec plus de détails.

Jean Pérou Kabouira

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