Il n’aura fallu que d’une simple annonce de la création, par Matata Ponyo, du parti politique, « Leadership et Gouvernance pour le Développement »(LGD), pour réveiller l’ire et la rage des tenants du pouvoir à son égard.
Les intentions présidentielles qu’on lui prêtait depuis 2018 devenant visibles et irréfutables, l’ancien Premier ministre doit s’attendre à une autre vague d’actes d’intimidation pour tenter de l’écarter de la course à la présidentielle prévue en 2023.
Déjà, harcelé par des dossiers politico-judiciaires, qu’il a toujours considérés comme relevant d’une machination politique, sa nouvelle casquette de chef d’un parti politique va certainement l’exposer davantage. Mais, son entourage se montre serein et déterminé.
Selon Jean Pierre Mwange, ils se sont préparés et sont prêts à affronter qui que ce soit.
Pour ce proche collaborateur de Matata, originaire du grand bandundu, « quand on porte la qualité de meilleur Premier ministre de l’histoire politique de son pays en termes de réalisations à impact visible et des prouesses économiques, on ne doit pas s’attendre à un traitement de faveur de la part d’un régime dont l’action peine à impacter positivement le quotidien de la population.»
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A plus forte raison si on refuse d’adhérer à la majorité présidentielle.
Or, c’est un secret de polychinelle que Matata Ponyo considère l’Union sacrée de la Nation comme « une structure sans âme et esprit », constituée de mêmes acteurs qui, hier, « étaient les chantres du kabilisme, et aujourd’hui deviennent les chantres du tshisekedisme ».
Le PG près la Cour Constitutionnelle poussé à une faute lourde?
Dans ce contexte, le sénateur Matata , dépossédé de son immunité parlementaire par le bureau du Sénat après le refus de la plénière de l’en déposséder, apparaît comme une proie pour les Tshisekedistes.
Mais, au regard du refus du Procureur général près la Cour de Cassation de se substituer à la Cour Constitutionnelle, seule juridiction habilitée à juger un ancien Premier ministre et du fait que la Haute Cour s’est déclarée incompétente à connaître des poursuites engagées contre lui, c’est donc de la peine perdue pour les caciques de l’Union sacrée de la Nation.
Toutefois, visiblement mis sous pression, ces deniers ne s’avouent pas vaincus. Ils auraient tenté, ces dernières heures, après l’annonce de la création du LGD, de pousser le Procureur Général près la Cour de Cassation à renvoyer le dossier de l’ancien Premier ministre pour qu’il soit fixé rapidement.
Question : au nom de quel Droit et sur base de quels arguments juridiques le même PG près la Cour de Cassation qui avait écrit, en février dernier, au Président de la République, que la Cour Constitutionnelle s’étant déclarée incompétente à « connaître des poursuites engagées contre les prévenus Matata Ponyo et consorts, aucune autre juridiction ne peut engager une action pour ces mêmes faits contre l’ancien Premier ministre », pourra-t-il justifier d’éventuelles poursuites contre « l’homme à la cravate rouge »?
C’est dire que les détracteurs de Matata Ponyo, particulièrement ceux de l’Union sacrée de la Nation seraient prêts à déchirer la Constitution pour l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Décidément, l’homme fait sérieusement peur.
ALT.
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