La mission d’encadrement déployée par l’Inspection générale des finances (IGF) à l’hôtel de ville de Kinshasa a découvert les causes et les responsables de la faible mobilisation et de la mauvaise gestion des recettes dans la capitale. Les conclusions transmises au Gouverneur de Kinshasa épinglent des pratiques qui ne relèvent pas d’une gestion orthodoxe.
C’est ce qui ressort d’une correspondance adressée au chef de l’exécutif provincial de Kinshasa par l’inspecteur général chef de service, Jules Alingete.
Elle relève entre autres causes des difficultés éprouvées par la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) dans la mobilisation des recettes, « des pratiques tirant leurs sources dans les protocoles d’accord, les conventions et les lettres de nivellement du ministre provincial des Finances, lesquels paralysent la chaîne de la recette, de la constatation au recouvrement ».
Le ministre des finances pointé
L’IGF a fait savoir au gouverneur Gentiny Ngobila que « ces pratiques entraînent une ignorance des droits revenant aux services d’assiette, consacrent la consommation des recettes urbaines à la source et privent ainsi la ville des moyens de sa politique ».
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L’Inspection générale soutient que « la sauvegarde des intérêts de la ville passe par le changement d’un acteur clé de la chaîne de la recette à savoir le ministre provincial des Finances ».
Aussi, l’IGF demande au gouverneur de Kinshasa de « tirer les conséquences nécessaires au rétablissement de la rigueur et de la bonne gouvernance dans la gestion financière de la ville ».
Dans ce dossier comme dans d’autres, l’IGF a parfaitement accompli sa mission d’encadrer les recettes de l’État. Il revient aux autorités compétentes, en l’occurrence le gouverneur de Kinshasa et éventuellement l’Assemblée provinciale, de faire leur part.
Junior Lomanga