A chaque jour son dossier et parfois ses dossiers dans la guerre contre les détournements des fonds publics en République démocratique du Congo. La société civile y est allée par sa réaction dans l’affaire des soupçons de surfacturation d’un contrat d’installation de 1000 stations d’eau à travers le pays, liant le gouvernement congolais à une société et celle du marché d’installation de 2539 lampadaires à Kinshasa.
Dans un communiqué publié ce vendredi 12 avril 2024, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) supplient l’Inspection générale des finances (IGF) de « rendre public les informations sur les détournements des deniers publics et sur la mauvaise gouvernance dans le but de faire reculer la prédation financière dans le pays ».
Ces deux ONGs rappellent que « les deniers publics est une propriété de toute la population » et que le peuple, en tant que souverain primaire, a le droit d’être informé sur la manière dont ses fonds sont gérés.
Au sujet des lampadaires, la société Solektra a signé un contrat avec le gouvernement pour l’installation de 2539 lampadaires dans la ville de Kinshasa en échange de 13 millions de dollars déjà perçus. A ce jour, seuls 170 lampadaires ont été installés sur l’avenue Elengesa.
Rétrocommission de 10% sur les frais de la mission de scolarité : La version pas convaincante de Muhindo Nzangi
En ce qui concerne les forages, le ministère du Développement rural et le consortium Stever construct-Sotrod water sont liés par un contrat datant du 21 avril 2021 aux termes duquel cette entreprise s’est engagée à livrer à l’État 1000 forages et à construire des stations mobiles de traitement d’eau dans 1 000 localités à travers le territoire national en échange de 398, 982 millions de dollars. A ce jour, affirme la société civile, 71. 816.829 dollars ont été payés au prestation, pour un total de 241 stations finies.
Pour l’ODEP et la LICOCO,
«les chantages, menaces et intimidations exercés par les ministres très bien connus comme grands pilleurs des richesses de notre pays en complicité avec les étrangers et prédateurs bien connus sont illégaux et violent la liberté d’opinion et d’expression garantis par la Constitution».
Junior Lomanga