Alors qu’ils avaient jusqu’au 30 mars dernier pour se retirer des zones occupées, selon le calendrier de la facilitation, des combattants du M23 sont toujours présents à Bunagana et Tchengerero. Le constat a été fait par la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’est (EACRF) et rendu public ce samedi 15 avril 2013.
Jusqu’où le M23 continuerait-t-il à tourner les dirigeants de l’EAC en bourrique ? La société civile locale n’a cessé d’alerter sur la présence des combattants du M23 dans des zones dont ils étaient censés se retirer. La délégation conjointe du mécanisme de vérification ad hoc et de l’EACRF lui a finalement donné raison.
Elle confirme que le vendredi 14 avril, des combattants du M23 étaient présents dans les deux agglomérations précitées.
Entre temps, des contingents sud-soudanais, kényans, ougandais ou encore burundais se sont déployés dans plusieurs coins de la province du Nord-Kivu pour faciliter le respect du cessez-le-feu entre le M23 et les FARDC pour un retrait définitif et le cantonnement des rebelles.
Ces derniers, soutenus par le Rwanda, continuent à exiger un dialogue direct avec le gouvernement. Une condition qui ne passe pas, Kinshasa s’en tenant à la libération totale de Tchengerero, Bunagana, Rwanguba, Matebe, Rutshuru-centre, Kiwandja et au contrôle de ces zones par les troupes ougandaises.
Les troupes burundaises quant à elles sont déployées dans le territoire de Masisi(Mushaki, Karuba, Mweso et Kitchanga notamment ) tandis que les troupes kényanes et sud-soudanaises devraient se déployer respectueusement à Kibati, Kibumba, etc; et à Katale ainsi qu’à Rumangabo.
Jean Perou Kabouira
