Il y a 11 ans jour pour jour, Matata Ponyo devenait premier ministre de la République démocratique du Congo. C’était le 18 avril 2012. Ce jour là, Joseph Kabila, chef de l’État de l’époque, nommait l’ex-ministre des Finances à la tête du gouvernement.
Quatre ans plus tard, au moment de son départ, il avait battu le record non seulement du plus long mandat ininterrompu à la primature, mais aussi des réalisations à impact visible.
Âgé à l’époque de 47 ans, Augustin Matata Ponyo avait la réputation d’être un technocrate, moins partisan et discret.
Cadre puis directeur général du Bureau central de coordination (BCeCO) avant d’être ministre des Finances, son arrivée à la tête du gouvernement avait rassuré, disait-on, les partenaires financiers de la République démocratique du Congo et la population congolaise.
Un bilan incontestable
Les résultats de quatre ans de gestion du gouvernement par « l’homme à la cravate rouge » ont mis d’accord tout le monde, y compris ses anciens camarades du PPRD, ex-parti présidentiel, qui se comportaient en «crocodiles » dans les eaux de la kabilie.
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On peut énumérer, sur le plan économique et financier, entre autres réalisations, des réformes courageuses qui ont permis d’assainir les finances publiques, la trésorerie publique et diverses réglementation ayant train à l’encadrement des ressources de l’État ; l’accroissement de la mobilisation des ressources fiscales et non fiscales de l’État ; le contrôle du circuit financier de l’État ou encore la lutte contre le coulage des recettes publiques.
Matata Ponyo aura le mérite d’avoir bancarisé la paie des fonctionnaires et autres catégories des salariés qui émargent au budget de l’État, réduisant sensiblement les vagues des fictifs et de détournement des salaires.
Une compagnie d’aviation et une société de transport urbain
C’est sous sa direction que le gouvernement avait commandé des voitures de luxe en Chine, au profit de la Société nationale des chemins de fer (SNCC) et de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP-Ex Onatra); créé une nouvelle compagnie nationale d’aviation, Congo Airways et l’équiper en aéronefs Airbus; ou encore créé une nouvelle société des transports en commun, Transport au Congo (Transco) en la dotant de de 500 bus.
La liste des réalisations du gouvernement Matata Ponyo (1 et 2) est non exhaustive. On y trouve également la construction des écoles et des infrastructures de grandes envergures à travers l’ensemble du pays, dont l’hôtel du gouvernement etc.
C’est grâce au passage du natif de Lumbulumbu, un bidonville de Kindu (Maniema) à la primature, que ce lieu qui abrite le bureau et le siège du cabinet du premier ministre congolais a repris ses lettres de noblesse.
Depuis, travailler à la primature était devenu synonyme de rigueur, de discipline, de sérieux et de ponctualité. Du moins jusqu’au départ de Matata Ponyo.
JPK
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