Alors que l’on croyait révolue l’époque où le parti au pouvoir organisait choisissait à dessein les mêmes dates que l’opposition pour organiser des marches, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) semble avoir ramené sur la surface cette pratique tant décriée sous Joseph Kabila. C’est ce qui ressort d’une lettre qui circule depuis quelques heures dans les réseaux sociaux.
La marche « contre l’insécurité grandissante dans le pays, la vie chère et la misère ainsi que le processus électoral chaotique » programmée par l’opposition pour samedi 13 mai avant d’être reportée au 20 mai 2023 aura-t-elle ? Dans l’esprit des organisateurs, à savoir Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sessanga, la question ne se pose pas.
Ils n’entendent pas céder à un autre avis défavorable du gouverneur de Kinshasa.
Seulement, on risque d’assister à deux marches aux objectifs différents, le même samedi.
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En effet, dans une correspondance adressée au gouverneur de Kinshasa, le présidium de la Ligue des jeunes de l’UDPS a annoncé une marche populaire samedi 20 mai, « pour soutenir le commandant suprême, les FARDC, le processus électoral ainsi que toutes les institutions du pays contre l’ennemi rwandais ».
Gros souci: la lettre de l’UDPS date du 8 mai et les accusés de réception datent du 15 mai.
De quoi pousser un cadre du Comité laïc de coordination (CLC), une des organisations de la société civile qui marcheront aux côtés de l’opposition, à redouter un usage de faux.
Jean Perou Kabouira
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