
Le député national Alphonse Ngoy Kasanji se bat bec et ongles pour sauver la Société Anhui Congo d’investissements miniers (Sacim), une entreprise chinoise travaillant en partenariat avec la Miba, d’une mort tragique.
Après des dénonciations dans les médias, à l’assemblée nationale et les réseaux sociaux, visant la ministre des Mines, accusée d’avoir pris un arrêté consacrant la fermeture de cette société qui emploie plus de 1000 personnes au Kasaï Oriental, une tentative de réconciliation a été menée par le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya.
Seulement, le cadre, le contexte et le déroulement de ladite réconciliation sont révélateurs d’une gestion dégoûtante de certaines affaires de l’État.
Dépourvue de carburant et d’intrants de traitement, la SACIM a été contrainte d’instaurer, depuis début mai 2023, un service minimum.
C’est la conséquence tragique du régime de vente exceptionnelle et inique consistant à désigner les acheteurs du diamant instauré par la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi depuis 2021.
La grogne montant d’un cran au Kasaï Oriental, qui se voit priver de la société qui emploie plus de personnes dans la province après le blocage des activités de la Miba et la fermeture de la Bracongo, les élus de la province sont montés au créneau pour exiger l’annulation de l’arrêté précité.
Tête de gondole de ces élus, Alphonse Ngoyi Kasanji a été contacté par le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, pour un rendez-vous dans un hôtel de Kinshasa.
D’après son récit, il y a trouvé, aux côtés de son hôte, la ministre des Mines à qui il a démontré l’illégalité de son arrêté qui selon lui, viole les dispositions pertinentes du code minier en ses articles 85 et 108.
La partie qui devrait révolter tout congolais normalement constitué est celle où ce député national raconte que:
« Le SG de l’UDPS a adressé un coup de fil à la hiérarchie de la ministre afin de trouver une voie de sortie conforme aux code et règlement miniers. J’ose croire que l’espoir est donc permis pour les mille emplois en péril dans notre province. Par ailleurs, je reste vigilant quant à l’issue qui sera réservée à cette situation ».
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Ce qui énerve plus d’un congolais ici, c’est le fait de voir un citoyen sans fonction officielle, de surcroît secrétaire général du parti présidentiel, se permettre de convoquer un député national et un membre du gouvernement, pour gérer un dossier de l’Etat dans un hôtel.
Réaction d’un ancien ministre : « Nous savons que de par son statut, il peut s’impliquer pour résoudre certaines questions comme celle-ci. Mais ce qui est anormal ici, c’est le fait que cette réunion ait été médiatisée par le député national Alphonse Ngoy Kasanji, pour de raisons purement électoralistes ».
Pami Halele
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