Ce jeudi 17 novembre 2022 est une journée de marches dans plusieurs villes de la République Démocratique du Congo. A l’initiative de la société civile ou des partis politiques, des milliers de personnes vont marcher dans la rue pour marquer leur soutien aux institutions de la République et aux FARDC face à l’agression de la RDC par les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise.
S’il n’y a aucun mal à ce que différentes couches sociales congolaises prennent part à ces marches, il serait logique pour les manifestants de passer de la parole à l’acte, notamment en soutenant matériellement les Force armées de la République Démocratique du Congo.
A Kinshasa, les militants du Nouvel Élan marchent ce jeudi à partir de l’avenue Kianza dans la commune de Ngaba jusqu’au Palais du peuple. Le parti politique de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito organise une marche non seulement dans la capitale mais aussi sur l’ensemble du territoire national, pour notamment soutenir les FARDC, protester contre « l’agression rwando-ougandaise » et manifester sa solidarité aux congolais victimes de violences dans l’Est du pays.
La veille, ce sont des habitants de Kasongo Lunda, une cité de la province du Kwango qui sont descendus dans la rue, à l’initiative de la société civile locale, pour soutenir les FARDC et protester contre l’agression rwandaise.
Le même mercredi, la jeunesse du Congrès National Congolais (CNC) a fait une déclaration condamnant elle aussi l’agression de la République Démocratique du Congo par ses voisins. Patrick Eshiba, président de la ligue des jeunes du parti cher au ministre de l’Urbanisme et Habitat Pius Muabilu s’est indigné de « l’hyprocrisie » et de la « complicité » de la communauté internationale.
Agir après avoir réagi
Ce n’est pas tout car, à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, une autre gigantesque marche de soutien aux FARDC est organisée ce jeudi. Elle a été initiée par les autorités provinciales et la société civile.
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C’est dire que les congolais de tous âges et de toutes les provinces sont farouchement opposés à l’agression de leur pays et tiennent le faire savoir à la face du monde.
De l’avis des analystes, les responsables de partis politiques et de la société civile devraient profiter de cet élan de solidarité et de cohésion nationale pour vulgariser l’appel lancé par le chef de l’Etat le 3 novembre dernier à la jeunesse à rejoindre les rangs de l’armée pour combattre les agresseurs.
Pour rappel, dans un message adressé à la Nation, Félix Tshisekedi a déclaré qu’ « en réponse à la forte demande de la jeunesse, j’invite celle-ci à s’organiser en groupes de vigilance en vue d’appuyer, d’accompagner et de soutenir nos forces armées ». Il a aussi « renouvelé » son appel aux jeunes qui en ont la vocation « à s’enrôler massivement » dans l’armée.
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D’autre part, d’aucuns pensent que les soldats au front ont besoin du soutien à la fois moral et matériel de leurs compatriotes.
D’où la nécessité pour les manifestants d’organiser de cotisations pour apporter une aide pratique aux hommes en uniforme.
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