Ceux qui croyaient qu’elle avait une moralité assez haute pour dire non aux prestiges, honneurs et avantages dus aux fonctions de député national au nom de la loyauté se sont trompés. Lily Monga Masimbo , première suppléante de la députée nationale invalidée Marie-Ange Mushobekwa, a été validée comme députée nationale à la place de sa titulaire, jeudi 15 juin 2023, par la plénière de l’Assemblée nationale.
D’après le rapporteur de la Commission politique, administrative et juridique (PAJ), Daniel Mbau Sukisa, elle a contesté l’authenticité de sa lettre de démission du poste de première suppléante adressée au bureau de l’Assemblée nationale.
« Lorsqu’on a examiné le dossier individuel de madame Mushobekwa, on s’est rendu compte que dans le dossier il y avait deux actes de démission. Il s’agit de l’acte de démission de la 1ère et de la 2ème suppléantes. Dans la pratique, en pareille circonstance, on invite les intéressés pour les entendre afin de tirer la véracité de ces actes. Il s’est révélé après avoir entendu la 1ère suppléante, celle-ci a contesté la véracité et l’authenticité de la correspondance qui lui était arbitrairement attribuée sur les réseaux sociaux. La commission s’est rendue compte qu’elle était en face d’un faux en écriture », a-t-il expliqué.
Des questions sans réponses
Dans la lettre précitée, datée du 8 juin et réceptionnée le même jour par le bureau du président de la chambre basse du parlement, on peut lire notamment ce qui suit : « je m’interdis de remplacer l’honorable Marie-Ange Mushobekwa à son poste arraché arbitrairement et injustement. Je ne siégerai donc pas à l’Assemblée nationale » (Pour plus de détails, lire La belle leçon de loyauté des suppléantes de Marie-Ange Mushobekwa aux députés nationaux de seconde main ).
Gros couac, quelques heures avant la plénière qui a validé le mandat d’une dizaine de députés nationaux en remplacement à ceux Invalidés et décédés, Marie-Ange Mushobekwa a alerté l’opinion sur la « pression et la tentative de corruption » qui selon elle, étaient exercées sur sa première suppléante.
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Pourquoi Lily Monga Masimbo n’a-t-elle pas démenti d’elle-même sa présumée lettre de démission ?- Pourquoi a-t-on attendu jusqu’à la plénière de sa validation pour nier l’authenticité de sa lettre de présumée démission supposément écrite et réceptionnée depuis 7 bours ? Marie-Ange Mushobekwa a-t-elle aussi joué franc jeu avec sa première suppléante ? N’aurait-elle pas fait un deal avec sa suppléante?
Autant de questions qui laissent à penser que tout n’a pas été dit dans ce dossier. Qu’à cela ne tienne, la désormais députée nationale de seconde main, Lily Monga Masimbo, mérite d’être classée dans la catégorie des « double-faces », des gens dont le oui ne signifie pas forcément oui.
Jean Pérou Kabouira
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