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Procès Mwangachuchu: Confrontation de 3 hauts responsables de la police ce vendredi

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A l’audience de ce vendredi 16 juin 2023 dans le procès du député national Édouard Mwangachuchu, la Haute cour militaire va confronter trois hauts responsables de la police nationale congolaise, qui ont comparu en tant que renseignants lors des audiences précédentes.

Il s’agit de deux commissaires divisionnaires adjoints et d’un commissaire divisionnaire.

A l’audience tenue le 13 juin dernier, le commissiares provincial de la police au Nord-Kivu, Aban Van, a révélé qu’il avait refusé de renouveler le contrat de gardiennage qui liait la Société minière de Bisunzu (SMB) à la RDC à la suite de la décision prise par le chef de l’État Félix Tshisekedi lors du conseil supérieur de la défense, portant interdiction de gardiennage par les éléments de la Police nationale congolaise et des FARDC dans les sociétés privées.

Il a brandi une correspondance adressée quant à ce au responsable de la société SMB.

Le responsable de la PNC au Nord-Kivu a poursuivi, après présentation de cette lettre, que « le ministre provincial de l’Intérieur qui est de Masisi et le gouverneur m’ont appelé pour me dire « si vous faites ça, il y aura la guerre civile entre Hutu et Tutsi, il s’agit d’une unité organique de la police ».

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Ses deux prédécesseurs à la tête du commissariat provincial de la Police, à savoir Vital Umiya Awashango (2013-2017) et le général Placide Nyembo (2017-2019) ont comparu respectivement le 6 et le 9 juin, tous en qualité de renseignants.

Le premier a déclaré notamment, qu’il n’avait pas su qui avait représenté la Société minière de Bisunzu (SMB) lors de la signature du contrat de gardiennage avec la police et, qu’il avait su que cette société appartient à Mwangachuchu plus tard lors d’un conflit minier avec une coopérative de creuseurs artisanaux.

Interrogé sur l’origine des policiers dont les unités de provenance ne sont pas reprises sur les bulletins de service par lui signés, le second a affirmé que 43 éléments devaient se relayer avec 43 autres. Ce, alors que le co-prévenu d’Édouard Mwangachuchu, Robert Mushamalirwa, chef de la sécurité de la société SMB au moment des faits, a déclaré qu’après la relève, les autres 43 éléments devaient rester sur place.

Du coup, on se retrouve avec un total de 86 éléments actifs sur ce site minier.

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Élu du territoire de Masisi, Édouard Mwangachuchu est jugé devant la Haute Cour militaire depuis le 28 mars. Il est accusé de trahison, atteinte à la sûreté de l’État, détention illégale d’armes et munitions de guerre, association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et incitation à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline ou encore d’avoir formé une milice privée et d’apporter un soutien logistique et financier aux rebelles du M23.

Sa société, SMB, abritant un périmètre de 3000 hectares, connue pour produire la plus grande quantité de coltan en Afrique centrale, est soupçonnée d’avoir été gardée par des milices dont des anciens militaires de nationalité rwandaise.

Jean Pérou Kabouira

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