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Au nom du regroupement politique AE : Lambert Mende prêche le souverainisme

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« Alliance et action pour l’État de droit » (AE). C’est ainsi que se dénomme un nouveau regroupement politique lancé en début du mois de juin en cours, à l’aube des prochaines élections. Il est constitué d’une cinquantaine de partis politiques et des dignitaires de la République, qui se sont mis d’accord pour mettre ensemble leur longue expérience pour la réélection du chef de l’État Félix Tshisekedi et l’épanouissement du peuple congolais. Parmi ces dignitaires, Lambert Mende Omalanga, autorité morale de la Convention des congolais unis (CCU), désigné par ses pairs, premier vice-président et porte-parole de l’AE.

Dans un discours intitulé « le souverainisme, incontournable base de l’État de droit », prononcé ce vendredi 17 juin 2023 au cours d’une activité organisée à Kinshasa, l’ancien porte-parole du gouvernement a longuement expliqué le souverainisme, compris comme « une idéologie, une doctrine politique, qui, selon ses promoteurs initiaux, soutient la préservation de la souveraineté nationale d’un pays par rapport à toutes les autres instances, même supranationales, qu’elles soient politiques, économiques ou sociales ».

Citant des spécialistes des sciences politiques et du droit international à l’instar de Théo Fournier, qui ont relativisé la portée du souverainisme en invoquant la légitimité d’une intervention extérieure dans les affaires d’un État pour des raisons humanitaires, il a fait remarquer que malheureusement, « cette prérogative a été de plus en plus abandonnée au bon vouloir des big five », autrement dit, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, à savoir, les États Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, la France, la Russie et la Chine.

RDC, un banal appendice de la politique extérieure de 3 puissances occidentales?

Estimant qu’on peut croire qu’en l’état actuel, seuls les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU peuvent être considérés comme des États réellement souverains sur la planète terre, Lambert Mende a soulevé la question de savoir si la République démocratique du Congo dispose d’un plan pour se lancer dans une lutte pour conquérir sa souveraineté lui déniée depuis son existence.

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« Pour en revenir à la guerre d’agression menée par le Rwanda depuis près de trois décennies, a dit Lambert Mende, il appert assez clairement que sa gestion par les trois puissances occidentales membres du Conseil de sécurité susmentionnées {Ndlr États-Unis, Grand Bretagne et France} amène à croire qu’en dépit de l’indépendance formelle de notre pays qui a été proclamée le 30 juin 1960, le Congo continue à être comme un banal appendice de leur politique extérieure, susceptible d’être instrumentalisé à leur propre profit ».

Pour lui, cette perception est la source de l’indifférence ces puissances, « voir la complicité qui annihile toute capacité de leur part d’exercer une pression significative proportionnelle aux violations massives répétées et indicibles des droits humains par l’armée rwandaise en République démocratique du Congo ».

Se départir de l’indifférence à l’idéologie du souverainisme

Le député national de Lodja au Sankuru, province natale de Patrice Emery Lumumba et PCA des Lignes maritimes congolaises (LMC) a soutenu que le souverainisme est le fondement doctrinal du regroupement politique AE.

« C’est une option qui se justifie par le constat que les ennuis et les épreuves que notre pays endurent aujourd’hui sont essentiellement dus à un déficit caricatural de souveraineté qui l’a transformé en un champ clos de stratégies et d’intérêts de protagonistes extérieurs », a-t-il martelé.

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Dans la foulée, « l’homme au verbe facile » a salué quelques figures congolaises qui se sont distinguées dans la lutte pour l’émancipation nationale, entre autres, Simon Kimbangu et Patrice Emery Lumumba.

Il a lancé un appel patriotique au peuple congolais à s’ériger contre les puissances étrangères qui parient sur l’implosion ou la disparition de la RDC.

« Le regroupement Alliance et action pour l’État de droit invite les congolaises et congolais à se départir de toute indifférence à l’égard des idéologies en général et de l’idéologie du souverainisme en particulier…Ouvrons donc nos esprits aux idées patriotiques au risque de livrer notre cher pays aux fourches caudines des nouveaux négriers qui sont à la manœuvre pour continuer à s’emparer individuellement de nos ressources économiques sans contre partie », a conclu Lambert Mende Omalanga.

A noter qu’en tant que plateforme électorale, l’AE vise essentiellement un objectif électoral.

Il est constitué outre Lambert Mende (premier vice-président et porte-parole), de Laurent Batumona (président) et de plusieurs autres grands noms de la scène politique congolaise dont l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu, Jean-Marie Elesse, Jean-Marie Bomboko ou encore de Madame Ngalula.

RD44

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