Au lendemain de la fin du dépôt des candidatures aux législatives nationales, l’heure est à la prise de connaissance des candidats. Les premiers éléments en provenance de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sont alarmants sur la persistance du népotisme dans le chef de certains candidats députés nationaux.
Au moins une cinquantaine de candidats (vérification en cours) ont pris de membres de leurs familles pour suppléants.
Parmi eux, Olivier Mudekereza, candidat à Walungu au Sud-Kivu; Luc Mulumbalimba, candidat à Uvira, Sud-Kivu; Akili Miruho, candidat à Idwi, Sud-Kivu et Werra Son, Ngiama Makadi, candidat à Gungu, Kwilu. Le célèbre artiste musicien leader du groupe Wenge Musica maison mère a jeté le dévolu sur sa fille de 25 ans pour être sa seconde suppléante.
Le cas le plus gênant est celui de Delly Sessanga, candidat à Luiza dans la province du Kasaï central.
En effet, le leader du parti d’opposition, Envol, qui est aussi déclaré à l’élection présidentielle, n’a trouvé mieux au sein de son parti politique que de membres de sa famille biologique pour être ses deux suppléants à la députation nationale.
Pourtant, il était membre du G13, un groupe de députés nationaux qui avaient proposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi interdisant le recours aux membres des familles comme suppléants. Malheureusement, ladite proposition de loi n’avait pas été retenue, la plupart des élus, y compris ceux du G13, étant attachés au népotisme.
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Bien plus, Delly Sessanga multiplie les critiques sur la gestion du pays par le régime Tshisekedi. Ce qui devrait en principe le pousser à bannir des pratiques rétrogrades et les antivaleurs tel que le choix des membres de sa famille comme suppléants.
Il y a également dans cette catégorie des candidats députés nationaux qui veulent transformer l’Assemblée nationale en une chambre réunissant des dynasties familiales, Colette Tshomba.
Junior Lomanga
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