
La situation des déplacés du territoire de Kwamouth se trouvant dans la ville de Kikwit, province du Kwilu, est catastrophique. Le bureau urbain des affaires sociales fait état du désarroi des familles d’accueil qui sont au bout de leurs moyens près d’une année après avoir accepté d’accueillir des familles ayant fui les atrocités de la milice Mobondo à la suite du conflit ethnique Teke-Yaka.
Ces déplacés sont sous logés dans des familles d’accueil sans assistance humanitaire. Ils sont au total 60 femmes, 40 hommes et 183 enfants dont certains sont sans accompagnés, leurs parents ayant étant soit tués ou ayant fui ailleurs.
Suite aux conditions exécrables dans lesquelles ils vivent, au moins 10 enfants sont décédés depuis janvier dernier et de nombreux autres sont malades.
A ces déplacés de Kwamouth s’est ajouté un autre lot d’un peu plus de 200 rapatriés du phénomène Kamwena Nsapu refoulés d’Angola.
« Les familles d’accueil prennent les enfants en espérant qu’il y aura des appuis. Jusqu’aujourd’hui, nous, affaires sociales, nous n’avons jamais été dans des familles d’accueil pour appuyer soit assister les vulnérables qui sont là. Les responsables commencent à réclamer. Comment vous nous aviez laissé les enfants, vous ne les assistez pas, alors que nous, les affaires sociales, nous manquons de moyens », a regretté Judith Mbila, enquêtrice au sein de cette structure.
Pami Halele
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